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Sahara occidental : revers diplomatique pour le Maroc après la résolution 2797 de l’ONU

Au lendemain de l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2797 relative au Sahara occidental, le Maroc voit s’effondrer ses espoirs d’obtenir une reconnaissance implicite de sa souveraineté sur le territoire. Le texte onusien, loin de valider la thèse marocaine, réaffirme au contraire les principes fondamentaux du dossier : le statut juridique du Sahara occidental reste inchangé, et le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination demeure au cœur du processus de paix.

Un pari diplomatique manqué

Convaincu que l’appui de ses alliés lui garantirait une issue favorable, Rabat pensait avoir verrouillé les discussions avant même le vote. Mais le résultat final a démenti ses attentes. Le projet marocain d’imposer son plan d’autonomie comme unique base de négociation n’a pas été entériné.

La résolution, tout en prolongeant pour un an le mandat de la MINURSO (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental), s’inscrit dans la continuité du droit international. Elle rappelle que le Sahara occidental demeure un territoire non autonome, relevant de la compétence de la Quatrième Commission des Nations unies chargée de la décolonisation.

Fin d’un discours triomphaliste

Cette issue met à mal la stratégie de communication du Maroc, qui avait multiplié les déclarations de victoire avant même l’adoption du texte. Ses médias, ainsi que certains relais diplomatiques, avaient présenté comme acquise une reconnaissance de la « souveraineté » marocaine sur le territoire. Or, la résolution 2797 ne contient aucune mention en ce sens.

Même si Rabat peut y voir un simple report des échéances, le fond reste inchangé : aucune légitimité ne lui est reconnue sur le Sahara occidental. L’Algérie, de son côté, s’est abstenue lors du vote, estimant que la résolution ne répondait pas pleinement aux aspirations du peuple sahraoui, tout en saluant le maintien des principes fondamentaux du droit international.

Le Front Polisario reste l’interlocuteur reconnu

Pour les Nations unies, le Front Polisario demeure le seul représentant légitime du peuple sahraoui. Le Conseil de sécurité a de nouveau appelé à la reprise des négociations directes entre les deux parties, sous l’égide de l’envoyé personnel du secrétaire général.

Ainsi, la « victoire » diplomatique que Rabat s’attribuait n’aura été qu’illusoire. La résolution 2797 rappelle, s’il en était besoin, que la question du Sahara occidental reste avant tout une affaire de décolonisation, régie par le droit international et non par les ambitions expansionnistes.

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