Gaza : le gouvernement local dénonce le non-respect par Israël des engagements sur l’entrée de l’aide humanitaire
Le Bureau de l’information du gouvernement à Gaza a dénoncé, samedi soir, dans un communiqué, le retard délibéré de l’occupation dans l’entrée des camions d’aide humanitaire et des cargaisons commerciales, tenant Israël pleinement responsable de l’aggravation de la catastrophe humanitaire qui touche plus de 2,4 millions d’habitants dans la bande de Gaza.
Selon un rapport détaillé publié par le même bureau, 3 203 camions sont entrés dans la bande de Gaza entre le 10 et le 31 octobre dernier, dont 639 camions commerciaux et 2 564 camions d’aide humanitaire.
Le volume moyen quotidien d’entrée des camions — aide et commerce confondus — n’a pas dépassé 145 véhicules par jour, alors que 600 camions devraient franchir les points de passage quotidiennement, conformément aux termes de l’accord de cessez-le-feu.
Cela signifie que le taux de conformité de l’occupation ne dépasse pas 24 % des volumes convenus, a précisé le communiqué, détaillant la nature des marchandises commerciales autorisées à entrer :
- 293 camions de denrées alimentaires
- 220 camions de divers produits
- 82 camions de vêtements
- 23 camions d’articles ménagers
- 10 camions d’équipements divers
- 6 camions de carburant
- 4 camions de matériel médical
- 1 camion de pièces détachées pour véhicules
Concernant spécifiquement le carburant et les produits énergétiques, 115 camions seulement ont été autorisés à entrer, sur un total de 1 100 camions prévus, soit à peine 10 % des volumes convenus. Une situation qui, selon le Bureau de l’information du gouvernement, illustre la poursuite d’une politique délibérée d’asphyxie et de restriction des approvisionnements vitaux nécessaires au fonctionnement des hôpitaux, des boulangeries et des infrastructures essentielles.
Le communiqué appelle enfin le président américain Donald Trump, les pays garants de l’accord et les médiateurs internationaux à agir d’urgence pour contraindre l’occupation à respecter ses engagements, notamment la clause prévoyant l’entrée de l’aide humanitaire et des secours sans conditions ni restrictions.
