Algérie : un taux de couverture électrique de 99 % et des avancées majeures dans la transition énergétique

Le ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables, Dr. Mourad Adjal, a annoncé que le taux de couverture en électricité en Algérie a atteint 99 %, soit plus de 12,5 millions d’abonnés, tandis que la couverture en gaz naturel s’élève à 72 %, représentant 8,2 millions de clients.

Ces chiffres ont été présentés lors de l’examen du budget du secteur de l’énergie dans le cadre du projet de loi de finances 2026, devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale.

Des progrès constants dans la couverture énergétique

Selon le ministre, le programme du président de la République a placé la satisfaction des besoins énergétiques des citoyens et de l’économie nationale au cœur de ses priorités.
Depuis 2002, le secteur a réussi à raccorder plus de 2,4 millions de foyers au gaz et 456 000 foyers à l’électricité. Ces efforts ont permis à Sonelgaz de répondre à la demande nationale en 2025 « avec confort et stabilité ».

Le ministre a également souligné le raccordement de 95 286 exploitations agricoles depuis 2022, un chiffre qui devrait dépasser les 100 000 d’ici la fin de l’année. Par ailleurs, 43 zones industrielles ont été raccordées à l’électricité et 29 au gaz, en plus de 100 zones d’activités électrifiées et 71 gazifiées.

Concernant le logement social, tous les programmes de raccordement en électricité et en gaz ont été achevés, et 1 000 stations de recharge pour véhicules électriques sont désormais opérationnelles.
Le ministère poursuit aussi la distribution gratuite de détecteurs de monoxyde de carbone, opération presque achevée.

Vers une transition énergétique durable

Le Dr. Adjal a détaillé les ambitions de l’Algérie en matière d’énergies renouvelables, avec l’objectif de produire 15 000 MW d’ici 2035.
La première phase du programme, d’une capacité de 3 200 MW répartis sur 14 wilayas, est déjà en cours. Le ministère travaille également sur l’électrification des zones isolées, notamment dans le Sud du pays.

Le développement de l’hydrogène vert constitue un autre axe stratégique. L’Algérie a finalisé sa stratégie nationale de l’hydrogène, actuellement dans sa deuxième phase, axée sur la réalisation de projets pilotes menés par Sonelgaz et Sonatrach.
Des études de faisabilité technique et économique sont en cours pour identifier les capacités optimales et garantir la rentabilité des projets.

Un acteur clé dans l’espace euro-méditerranéen

L’Algérie poursuit aussi le projet d’interconnexion électrique entre le nord et le sud de la Méditerranée, destiné à renforcer son rôle de fournisseur énergétique majeur pour l’Europe.
Dans ce cadre, Sonelgaz mène plusieurs projets structurants, dont le raccordement du réseau électrique du Sud à la grille nationale.

Le ministre a également mis en avant la dynamique industrielle du secteur, la coopération avec plusieurs pays africains, ainsi que les progrès réalisés en matière de numérisation et de cybersécurité.

Budget 2026 : priorité aux raccordements et aux énergies propres

Pour l’exercice 2026, la quasi-totalité du budget du ministère sera consacrée à :

• l’extension des réseaux d’électricité et de gaz,
• le soutien tarifaire pour les régions du Sud et des Hauts Plateaux,
• le développement des énergies nouvelles et renouvelables,
• ainsi que l’appui aux nouvelles wilayas en matière d’infrastructures énergétiques.

Deux projets majeurs de stations de gaz de pétrole liquéfié (GPL) seront également lancés à In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar, afin d’assurer une couverture gazière totale du territoire national.

Relance de la recherche nucléaire à usage médical

Enfin, le Dr. Adjal a annoncé la modernisation du Centre de recherche nucléaire pour orienter sa production vers les isotopes radioactifs et les produits pharmaceutiques radiologiques destinés au diagnostic et au traitement médical.
Cette initiative vise à réduire les importations de ces prod