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L’Algérie accélère la numérisation et la modernisation de son agriculture

Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Yacine El-Mahdi Oualid, a annoncé à Alger le lancement d’une série d’initiatives visant à moderniser le système d’information agricole à travers la création de plateformes numériques dédiées à chaque filière. Ces outils permettront un suivi en temps réel des besoins en intrants, des volumes de production et de stockage, ainsi que des contraintes rencontrées sur le terrain.

Lors d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par Ibrahim Fakhour et en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Nadjiba Djilali, M. Oualid a souligné que cette démarche vise à renforcer la transparence et l’efficacité du secteur, tout en créant les conditions propices à l’autosuffisance alimentaire et à la hausse des exportations agricoles.

Le ministre a rappelé que la stratégie nationale repose sur trois axes principaux : l’extension des superficies cultivées, la modernisation des filières végétales et animales, et le raccordement des exploitations agricoles au réseau électrique. Dans ce cadre, il a précisé qu’en 2020, près de 79.343 exploitations n’étaient pas encore électrifiées, mais que 48.710 d’entre elles ont été connectées ces dernières années, grâce à un investissement de plus de 111 milliards de dinars.

Concernant la filière céréalière, M. Oualid a mis en avant la construction de 30 silos stratégiques d’une capacité de 100.000 tonnes chacun, ainsi que de 350 centres de proximité de 5.000 tonnes, dont 232 déjà opérationnels. Ces infrastructures visent à renforcer les capacités de stockage et à réduire les coûts de transport pour les agriculteurs.

Parallèlement, le ministère a ouvert depuis juillet 78 guichets uniques pour la distribution des semences et engrais, facilitant l’accès des exploitants à ces intrants essentiels. Ces dispositifs s’accompagnent d’un encadrement technique accru, de campagnes de sensibilisation et de la généralisation du crédit « R’FIG » pour soutenir l’investissement agricole et l’adoption des technologies modernes.

Enfin, le ministre a insisté sur le rôle central de la recherche scientifique et de la coopération internationale dans le développement de variétés de semences plus résistantes à la sécheresse et aux maladies. Selon lui, la numérisation et la modernisation technique du secteur agricole constituent des leviers déterminants pour assurer la sécurité alimentaire et renforcer la compétitivité de l’agriculture algérienne sur les marchés internationaux.

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