Le ministère de la Culture et des Arts instaure le Prix des Clubs de Cinéma Algériens pour valoriser les initiatives cinéphiles locales
Dans une volonté affirmée de renforcer la place du cinéma dans la vie culturelle nationale et de soutenir les dynamiques citoyennes autour de la création artistique, le ministère de la Culture et des Arts a annoncé, ce samedi, la création du Prix des Clubs de Cinéma Algériens. Cette nouvelle distinction vise à reconnaître et à encourager l’engagement des clubs de cinéma dans la diffusion de la culture cinématographique à travers l’ensemble du territoire national.
Selon le communiqué publié par le ministère, le prix sera décerné pour la première fois à l’occasion du Festival international du court-métrage de Timimoun, qui se tiendra du 18 au 22 novembre 2025. Le choix de cet événement, implanté dans une région au fort potentiel culturel, mais encore peu médiatisée, traduit la volonté des pouvoirs publics de promouvoir la décentralisation culturelle et d’encourager la créativité loin des grands centres urbains.
Ce prix, qui se veut participatif et représentatif, sera attribué par un jury composé exclusivement de membres issus des clubs de cinéma eux-mêmes, reflétant ainsi une approche collégiale et démocratique. Cette décision marque une rupture avec les formes traditionnelles de reconnaissance, en mettant au cœur du processus de sélection les principaux acteurs du tissu cinématographique associatif, à savoir ceux qui organisent régulièrement des projections, des débats, des ateliers de formation, et qui œuvrent à maintenir vivant le lien entre le public et le cinéma.
Le ministère de la Culture souligne que cette initiative s’inscrit dans une démarche globale de redynamisation des structures culturelles de proximité, à un moment où les enjeux liés à la médiation culturelle, à l’accès aux œuvres et à la formation des jeunes publics deviennent cruciaux. En effet, les clubs de cinéma représentent souvent les seuls lieux de diffusion d’œuvres non commerciales dans de nombreuses localités, et jouent un rôle essentiel dans l’éducation artistique, le développement de l’esprit critique, et la création de passerelles entre les générations.
Par ailleurs, le Prix des Clubs de Cinéma Algériens entend également stimuler l’émergence de nouvelles structures cinéphiles à travers tout le pays, en particulier dans les wilayas les moins dotées en infrastructures culturelles. Il s’agit, selon le ministère, d’encourager la structuration d’un réseau national de clubs de cinéma, capable de porter des projets ambitieux, de mutualiser les ressources et de peser dans les politiques culturelles publiques.
Le ministère rappelle que cette démarche s’inscrit dans le cadre des réformes engagées pour faire du cinéma algérien un levier de développement culturel, économique et social, et pour soutenir les jeunes talents, les initiatives citoyennes et les formes alternatives de création et de diffusion.
Enfin, cette distinction s’ajoute aux différentes actions menées par le ministère pour promouvoir le court-métrage, accompagner les festivals régionaux, développer l’éducation à l’image, et rétablir le lien entre le public et les salles obscures, dans un contexte marqué par les profondes mutations du secteur audiovisuel.
Le Prix des Clubs de Cinéma Algériens, au-delà de sa dimension symbolique, se veut donc un instrument concret de reconnaissance, de motivation et de mobilisation, destiné à ancrer durablement le cinéma dans la vie quotidienne des citoyens algériens, et à faire émerger une nouvelle génération de spectateurs engagés, critiques et passionnés.
