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La CAN 2025, prochain défi majeur des Verts après une qualification marquante au Mondial 2026

Au terme d’un match à suspense remporté dans les dernières minutes face à l’Ouganda (2-1) mardi soir au stade Hocine Aït Ahmed de Tizi-Ouzou, l’équipe nationale algérienne a clôturé de manière triomphale les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Déjà qualifiés et assurés de la première place du groupe G, les Fennecs ont prouvé qu’ils disposaient non seulement du talent mais aussi d’une force mentale précieuse, élément indispensable à l’approche de leur prochain grand rendez-vous : la Coupe d’Afrique des Nations 2025.

Une victoire symbolique d’un nouvel état d’esprit

Bien que sans enjeu direct, cette rencontre a servi de test psychologique révélateur. Menés par une équipe ougandaise accrocheuse, les hommes de Vladimir Petkovic ont renversé la situation grâce, notamment, à un Mohamed Amoura décisif, auteur d’un nouveau but qui le consacre meilleur buteur des éliminatoires avec 10 réalisations, devant Mohamed Salah (9 buts).

Cette « remontada » illustre plus qu’un simple succès : elle marque le retour d’une mentalité conquérante, fruit du travail entamé par Petkovic depuis plusieurs mois pour reconstruire une équipe unie et combative. Si des lacunes subsistent — notamment au niveau défensif et dans l’équilibre au milieu — la sélection semble avoir retrouvé un souffle collectif que les supporters attendaient avec impatience.

CAN 2025 : le vrai test

Prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026, la prochaine Coupe d’Afrique des Nations s’annonce comme un tournant crucial pour cette génération. Après les désillusions des éditions au Cameroun (2022) et en Côte d’Ivoire (2024), l’attente populaire est immense. À Oran déjà, lors du match contre la Somalie, le ton était donné : « Le peuple veut la CAN » scandaient les supporters. L’ambiance est à l’espoir, alimentée par une nouvelle dynamique de groupe, qui mêle expérience et jeunesse.

Une nouvelle génération qui donne de l’espoir

Aux côtés des cadres comme Mahrez, Mandi, Bensebaïni, ou Bounedjah, la montée en puissance de jeunes talents comme Rafik Belghali, Ibrahim Maza, Hadj-Moussa, Dorbal ou Chergui apporte un nouveau souffle à la sélection. Leur intégration, encore en cours, est perçue comme un pari sur l’avenir, mais aussi comme une réponse aux critiques sur le manque de renouvellement de l’effectif ces dernières années.

Ces jeunes, pleins d’envie, apportent vitesse, fraîcheur et créativité. Belghali s’affirme déjà comme une solution crédible au poste de latéral droit, Maza impressionne par sa vision de jeu, tandis que Hadj-Moussa se distingue par sa vivacité dans les phases offensives.

Une défense encore fragile

Malgré les progrès offensifs et l’émergence de nouveaux profils, la fragilité défensive reste le principal point noir. Des erreurs de placement, un manque de coordination entre les lignes et une fébrilité persistante inquiètent les observateurs. À deux mois de la CAN, ce chantier demeure prioritaire pour Petkovic.

Novembre, mois crucial de préparation

Le rassemblement de novembre, avec deux matchs amicaux envisagés contre l’Arabie Saoudite et le Cap-Vert, tous deux qualifiés pour le Mondial, sera déterminant. Il s’agira pour le staff de corriger les lacunes tactiques, d’affiner les automatismes et de tester la solidité du groupe face à des adversaires exigeants.

Conclusion : l’orgueil ne suffit pas

Avec une CAN en ligne de mire et un Mondial à l’horizon, l’équipe nationale semble avoir retrouvé un moteur émotionnel : l’orgueil. Mais dans le football moderne, cela ne suffit pas. La rigueur tactique, la discipline collective et la constance dans l’effort seront les clés du succès.

Le public algérien, passionné mais exigeant, espère désormais voir cette sélection transformer ses promesses en réalité, et retrouver le sommet du football africain — neuf ans après le dernier sacre continental. Mohamed Amoura l’a promis, il faudra maintenant que les actes suivent les mots.

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