Bid Round 2026 : L’Algérie mise sur l’onshore conventionnel et écarte l’offshore et le non conventionnel
L’Algérie poursuit sa stratégie de dynamisation du secteur des hydrocarbures en concentrant ses efforts sur les ressources conventionnelles terrestres. Dans le cadre du prochain appel à concurrence prévu en 2026, l’Agence nationale de valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a confirmé que l’offshore et le non conventionnel ne seront pas inclus dans cette phase de sélection. Une approche prudente qui vise à renforcer l’attractivité du marché tout en s’appuyant sur des données géologiques solides.
Une nouvelle méthodologie de sélection
Prévu initialement pour octobre 2025, le lancement du Bid Round a été reporté à l’année suivante, conséquence d’un changement de stratégie opéré par Alnaft. L’agence adopte désormais une démarche plus collaborative avec les opérateurs étrangers, visant à mieux adapter les offres aux attentes du marché. Selon Samir Bekhti, PDG d’Alnaft, entre 20 et 25 blocs seront présélectionnés dans un premier temps. Ces blocs, tous situés dans le bassin saharien, feront ensuite l’objet d’une analyse approfondie grâce aux retours des opérateurs internationaux avant la sélection finale de 6 à 10 blocs à proposer dans le cadre de l’appel à concurrence.
Pour assurer une meilleure visibilité à l’international, la mission de promotion de ces blocs a été confiée au groupe SLB (anciennement Schlumberger), qui jouera un rôle clé dans la communication des fiches techniques et des stratégies de développement aux investisseurs potentiels.
Un focus assumé sur l’énergie onshore conventionnelle
Contrairement aux projections initiales évoquées lors de la dernière édition du NAPEC, les blocs offshore et non conventionnels ne feront pas partie de la sélection 2026. Alnaft privilégie les projets situés dans le Sahara, avec une diversité d’opportunités : certains blocs viseront le développement de découvertes existantes, d’autres seront proposés pour de nouvelles opérations d’exploration et de production, tandis que certains blocs matures nécessiteront des technologies avancées pour améliorer le taux de récupération.
L’offshore et le non conventionnel reportés à 2027
L’absence des blocs offshore et non conventionnels dans cette édition s’explique par une volonté d’éviter toute précipitation. Samir Bekhti souligne que le pays attend encore les résultats d’études en cours, notamment celles menées par le groupe SLB dans les zones offshore, avant de pouvoir offrir des projets crédibles et documentés aux investisseurs. Il affirme que 2026 reste prématuré pour de tels projets, mais que 2027 marquera une étape décisive avec la mise en appel des premiers blocs offshore, à condition que les réserves soient confirmées.
Cette prudence, selon le dirigeant d’Alnaft, vise à protéger le climat d’investissement en Algérie et à garantir la fiabilité des projets proposés, tout en renforçant la crédibilité du marché énergétique national auprès des partenaires internationaux.
