Le comédien Faouzi Saichi inhumé à Alger
Décédé lundi à l’âge de 74 ans à Paris, le comédien algérien Faouzi Saichi, plus connu sous le nom de scène « Rmimez », a été inhumé ce jeudi au cimetière Hasnaoua de Chéraga, à Alger. Sa dépouille, arrivée la veille à l’aéroport international Houari Boumediène, a été accompagnée par de nombreux artistes, proches et compagnons de route, ainsi que par le chef du Cabinet du ministère de la Culture, Mohamed Sidi Moussa, représentant la ministre Soraya Mouloudji.
L’émotion était palpable parmi ceux venus rendre un dernier hommage à cet acteur emblématique, salué pour son humour, son autodérision et sa capacité à incarner la société algérienne à travers ses rôles. Amar Rabia, président de l’association artistique « Lumières » dont Saichi était vice-président, a salué la mémoire d’un homme « charismatique, bienveillant et courageux », soulignant le vide immense laissé par sa disparition.
Né en 1951 à Aïn Sefra, dans la wilaya de Naâma, Faouzi Saichi avait connu la reconnaissance dès ses débuts. Il s’est illustré en 1982 dans le rôle principal du film Un toit, une famille de Rabah Laradji, pour lequel il reçut le Prix de la meilleure interprétation masculine aux Journées cinématographiques de Carthage (JCC). Ce succès marqua le début d’une riche carrière artistique.
L’acteur a participé à une vingtaine d’œuvres cinématographiques et télévisuelles. Il est notamment apparu dans Les folles années du twist (1986) et De Hollywood à Tamanrasset (1991) de Mahmoud Zemmouri. À la télévision, il s’est distingué dans plusieurs séries populaires, dont Les aventures de Rmimez (1986) aux côtés de la regrettée Ouardia, Nass Mlah City (2004), Djemai Family (2011) de Djaafar Gacem, et Bougroun (2018).
Faouzi Saichi laisse derrière lui une œuvre marquante et un souvenir vivace dans le cœur du public et de ses pairs, incarnant pour beaucoup l’image d’un artiste engagé et profondément humain.
