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Brahim Merad nommé ministre d’État chargé de l’Inspection des services de l’État : un nouveau souffle pour la régulation administrative

La récente nomination de Brahim Merad au poste de ministre d’État chargé de l’Inspection des services de l’État et des collectivités locales symbolise une étape clé dans la politique de contrôle et de régulation de l’action publique en Algérie. Le président Abdelmadjid Tebboune confie à cet homme de confiance une mission sensible : agir comme ses yeux au cœur de l’administration, afin de veiller au bon fonctionnement des institutions et renforcer la transparence ainsi que l’efficacité dans la gestion publique.

Créée par décret présidentiel en décembre 2021, l’Inspection générale des services de l’État et des collectivités locales a été placée directement sous l’autorité du chef de l’État. Aujourd’hui, son élévation au rang ministériel témoigne de l’importance accrue accordée à cet organe. Cette montée en puissance vise à doter l’institution d’une assise institutionnelle plus solide et d’une visibilité politique renforcée grâce à la présence d’un ministre de plein exercice.

La mission confiée à ce département est vaste : il s’agit d’inspecter et contrôler le fonctionnement des administrations, organismes publics, et entreprises assurant un service public, tout en suivant les projets d’investissement d’intérêt national. Il est aussi chargé d’évaluer les prestations offertes aux citoyens et de surveiller l’utilisation des ressources financières de l’État. Par ailleurs, il veille à l’application des lois et directives présidentielles, notamment celles destinées à améliorer la qualité de la gestion et des services publics. Néanmoins, le décret présidentiel précise des limites à son champ d’action : les services de sécurité, le ministère de la Défense nationale et les activités juridictionnelles échappent à son contrôle.

En conférant un statut ministériel à cette structure, la Présidence se dote d’un outil inédit de régulation. La centralisation des missions d’inspection et d’évaluation vise à mieux coordonner les rapports des différents corps de contrôle existants et à renforcer le poids politique des recommandations formulées. Par cette stratégie, le chef de l’État mise sur la capacité de cette institution à surveiller les mécanismes administratifs et à corriger rapidement les écarts entre objectifs fixés et résultats obtenus.

Pour mener à bien cette mission délicate, le président Tebboune s’appuie sur Brahim Merad, un homme de terrain et proche collaborateur. Fort d’une longue expérience, M. Merad a été directeur de campagne du candidat Tebboune, médiateur de la République, conseiller présidentiel chargé des zones d’ombre, puis ministre de l’Intérieur. Sa carrière de wali dans plusieurs wilayas clés, telles que Tizi Ouzou, Annaba, Tiaret, Médéa, Tindouf et Béchar, lui confère une connaissance approfondie des réalités locales et des dysfonctionnements administratifs.

Cette nomination traduit la volonté présidentielle de disposer d’un relais direct au sein de l’appareil administratif. En sa qualité de ministre d’État, Brahim Merad est appelé à observer, contrôler et évaluer le fonctionnement des institutions dans un cadre à la fois technique et politique.

Toutefois, la tâche s’annonce ardue. Les résistances bureaucratiques, profondément enracinées, restent le principal défi à relever. En choisissant Brahim Merad, le président Tebboune opte pour un homme de confiance chargé d’une mission stratégique : surveiller et corriger le fonctionnement de l’État pour en améliorer la transparence et l’efficacité.

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