Développement de l’aquaculture : l’État promet des facilitations aux investisseurs
Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Youcef Cherfa, a annoncé une série de mesures destinées à encourager l’investissement dans le secteur de l’aquaculture. À l’issue d’une réunion nationale avec les directeurs de wilaya chargés de la pêche et de l’aquaculture, le ministre a affirmé que l’État accordera des « facilitations » aux opérateurs souhaitant s’impliquer dans le développement de cette filière stratégique.
L’objectif affiché est clair : généraliser l’aquaculture sur l’ensemble du territoire national, notamment à travers l’élevage de poissons d’eau douce comme le tilapia rouge, appelé à devenir un produit de large consommation. Ce dernier pourrait prochainement intégrer la liste des produits subventionnés par l’État, selon les annonces du ministre.
Dans un communiqué publié hier, le ministère indique que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la dynamique actuelle que connaît le secteur grâce aux différentes actions menées par l’État. Il est désormais demandé à toutes les wilayas de mettre en place un programme spécifique pour développer l’élevage de poissons, en mer comme en eaux intérieures, notamment à travers l’exploitation des barrages et des retenues d’eau.
Le ministre a insisté sur l’importance d’orienter les investissements vers la production du tilapia rouge, mais également vers d’autres filières comme celle de l’engraissement du thon rouge. Il a assuré que les autorités fourniront les facilitations nécessaires pour la création de fermes aquacoles, ainsi que pour le développement des activités en amont, notamment la production d’alevins et d’aliments pour poissons.
Le ministère prévoit une forte croissance de la production aquacole à l’horizon 2030, avec un objectif fixé à 100 000 tonnes de poissons d’eau douce par an. Des mesures de soutien sont d’ores et déjà mises en œuvre pour accompagner les producteurs et renforcer l’attractivité du secteur.
Par ailleurs, le ministre a évoqué la nécessité de valoriser la flotte nationale de pêche, qui compte actuellement près de 6000 unités. Composée majoritairement de bateaux de pêche traditionnelle (61 %), cette flotte comprend également des sardiniers (28,7 %) et des chalutiers (9,3 %). Le ministère entend optimiser son exploitation dans le cadre du programme national pour l’économie bleue.
Le prochain Salon international de la pêche et de l’aquaculture (SIPA 2025), prévu du 6 au 9 novembre à Oran, sera l’occasion de faire le point sur les avancées du secteur et de renforcer les partenariats en matière d’investissement aquacole.
