Cap sur une rentrée économique décisive pour l’Algérie
La rentrée économique s’annonce cruciale pour le gouvernement, appelé à prendre des mesures déterminantes afin de consolider la relance de l’économie nationale et de faire avancer plusieurs dossiers prioritaires. À l’agenda : maîtrise des finances publiques, réorganisation du commerce extérieur et renforcement du dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent.
Un budget ambitieux dans un contexte incertain
Le projet de loi de finances pour l’exercice à venir, en cours d’élaboration depuis juin, devra s’inscrire dans la continuité de la politique budgétaire adoptée ces deux dernières années. Il s’agira de maintenir un niveau élevé de dépenses pour répondre aux besoins sociaux pressants et accompagner la croissance économique, tout en achevant les projets d’investissement en cours.
Mais contrairement aux exercices précédents, la conjoncture actuelle est marquée par une instabilité des marchés pétroliers et un environnement géopolitique mondial incertain. Si l’État exclut toute mesure d’austérité, il entend néanmoins renforcer la discipline budgétaire en améliorant la qualité de la dépense publique, en hiérarchisant mieux les priorités et en responsabilisant davantage les gestionnaires publics.
Réforme du commerce extérieur : cap sur l’efficacité
La réorganisation du commerce extérieur, longtemps attendue, sera également au cœur des priorités gouvernementales. La fin du dispositif Algex ouvre la voie à une nouvelle gouvernance, avec l’activation prochaine de deux instances dédiées respectivement à l’importation et à l’exportation. Ce nouveau cadre vise à instaurer un système de régulation plus stable, plus souple et moins sujet aux aléas politiques ou administratifs.
L’objectif est clair : mieux contrôler les importations pour préserver les réserves de change, sans perturber l’approvisionnement du marché national ni nuire aux chaînes de production. En parallèle, le renforcement des exportations hors hydrocarbures reste une priorité stratégique pour diversifier l’économie.
Vers une sortie de la liste grise du GAFI
Autre dossier majeur : la sortie de l’Algérie de la liste grise du Groupe d’action financière internationale (GAFI). Bien que des progrès aient été réalisés en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le gouvernement doit finaliser les dernières réformes nécessaires pour répondre aux standards internationaux.
Le ministère des Finances est mobilisé pour finaliser le rapport requis par l’instance internationale, avec pour objectif une sortie rapide de cette liste. Une telle évolution renforcerait la crédibilité financière de l’Algérie à l’international et favoriserait les échanges économiques et les investissements.
Des décisions structurantes attendues
À travers ces dossiers prioritaires, la rentrée économique sera marquée par des choix structurants. Dans un contexte mondial complexe, l’exécutif est appelé à agir avec méthode, rigueur et réactivité pour assurer la stabilité macroéconomique du pays et poursuivre les réformes indispensables à sa modernisation.