Sonatrach et Sonelgaz, fers de lance de l’intégration industrielle nationale
Par : Amani H.
Dans une récente étude parue dans la Revue Algérienne d’Économie de Gestion, les chercheurs Zenasni Souhila et Pr. Mebarki Naceur de l’Université d’Oran 2 saluent l’engagement des groupes Sonatrach et Sonelgaz en tant qu’acteurs majeurs dans le soutien à la politique nationale d’intégration économique. Ces deux géants publics, rappellent-ils, ont été parmi les premiers à adopter une approche structurée visant à réduire la dépendance du pays aux importations et à renforcer les capacités productives nationales.
Les auteurs plaident pour une priorisation stratégique des filières industrielles disposant d’un fort potentiel de croissance. Selon eux, la relance économique et l’industrialisation passent nécessairement par la consolidation de secteurs-clés comme la pétrochimie, l’énergie électrique et la mécanique lourde. Ces branches sont considérées comme essentielles à la construction d’un tissu industriel robuste et compétitif.
Dans cette perspective, l’étude encourage un redéploiement des groupes publics, orienté vers des filières porteuses et mieux adaptées aux réalités du marché. Il s’agit notamment de renforcer les chaînes de valeur locales et de favoriser les synergies entre secteurs économiques à l’échelle nationale.
Les universitaires insistent également sur l’importance de l’ouverture économique, en proposant l’élargissement des accords commerciaux préférentiels à de nouvelles zones économiques majeures, telles que les États-Unis, susceptibles d’offrir un accès à des technologies de pointe et à des opportunités plus compétitives.
Enfin, l’étude recommande la création de clusters industriels et de services intégrés dans les chaînes de valeur mondiales. Ces pôles, axés sur l’innovation technologique et le développement des connaissances, sont perçus comme un levier essentiel pour inscrire l’économie algérienne dans une dynamique de croissance durable et d’intégration internationale.
À travers cette réflexion, les chercheurs soulignent que l’avenir industriel du pays repose sur une stratégie claire, des choix sectoriels pertinents et une meilleure intégration des acteurs économiques dans l’écosystème global.