Massad Boulos, conseiller de Trump, salue avec émotion sa visite en Algérie : un tournant diplomatique discret mais significatif
Par : Amani H.
La visite du haut conseiller du président américain Donald Trump, Massad Boulos, en Algérie n’est pas passée inaperçue. Dans une vidéo publiée sur le compte officiel de l’ambassade des États-Unis à Alger, le responsable américain exprime, avec chaleur et respect, son impression profonde de son passage dans la capitale algérienne. Une reconnaissance rare mais révélatrice du rôle grandissant de l’Algérie sur l’échiquier diplomatique mondial.
« C’était une journée spéciale de rencontres de haut niveau en Algérie », a confié Massad Boulos dans son message vidéo, saluant la qualité des échanges tenus avec les responsables algériens.
Un partenariat entre égaux
Cette visite, bien que non formellement qualifiée de mission diplomatique officielle, s’inscrit dans une dynamique claire de renforcement des relations bilatérales. Washington semble désormais accorder une attention renouvelée à l’Algérie, considérée comme un acteur pivot, stable et influent dans la région nord-africaine et sahélo-saharienne.
À travers les propos de Boulos, c’est la reconnaissance d’un partenaire de stature équivalente, loin des logiques de dépendance ou d’alignement automatique. Cette posture contraste nettement avec d’autres alliances régionales que les États-Unis entretiennent, notamment au Maghreb, où le positionnement de certains pays comme le Maroc est souvent perçu comme plus soumis aux orientations occidentales.
Mémoire, souveraineté et symboles
La visite de Massad Boulos au Mémorial des Martyrs, haut lieu de la mémoire algérienne, n’avait rien d’anecdotique. Elle constitue un hommage clair à l’histoire de lutte pour l’indépendance de l’Algérie, mais aussi un signal fort envoyé à Alger. En évoquant ce moment, le conseiller de Trump a tenu à faire le lien avec les valeurs fondatrices de la République américaine, notamment le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Ce rappel n’est pas innocent dans le contexte actuel, où des dossiers sensibles tels que la Palestine et le Sahara Occidental cristallisent les lignes de fracture diplomatiques. En soulignant une « doctrine commune » entre Alger et Washington sur la souveraineté, le message semble résonner comme un geste d’écoute et d’ouverture, potentiellement annonciateur d’un ajustement de la position américaine sur certains dossiers.
Une diplomatie algérienne constante et crédible
Cette visite discrète mais hautement symbolique illustre la constance de la diplomatie algérienne, marquée par une tradition de non-alignement, d’indépendance et d’engagement en faveur des causes justes. L’Algérie nouvelle, portée par la vision du président Abdelmadjid Tebboune, apparaît ainsi comme un acteur de dialogue incontournable, tant sur le plan régional qu’international.
