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L’École nationale supérieure de Tipasa lance un nouveau parcours d’ingénieur d’État en conservation du patrimoine

Par : Amani H.

Pour l’année universitaire 2025–2026, l’École nationale supérieure de conservation et de restauration des biens culturels, située au Centre arabe d’archéologie de Tipasa, ouvre un tout nouveau parcours de formation intitulé « ingénieur d’État en conservation et restauration des biens culturels ». Cette initiative marque une nouvelle étape dans la structuration de l’enseignement supérieur dédié à la préservation du patrimoine en Algérie.

Une formation de haut niveau pour les futurs spécialistes du patrimoine

Placé sous la double tutelle du ministère de la Culture et des Arts, ainsi que du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ce nouveau parcours s’adresse aux bacheliers des filières scientifiques (sciences expérimentales, mathématiques et technique mathématique) ayant obtenu une moyenne égale ou supérieure à 13/20. L’objectif est de former une nouvelle génération d’experts capables d’intervenir sur le terrain de manière rigoureuse et qualifiée, aussi bien dans la conservation que dans la restauration des biens culturels.

La durée des études est de cinq ans : deux années de tronc commun axées sur les fondamentaux, suivies de trois années de spécialisation approfondie. Ce cursus est conçu pour allier enseignement théorique, travaux pratiques et expériences sur site, afin de garantir une maîtrise complète des techniques et des enjeux liés au patrimoine culturel matériel.

Une dynamique de croissance et de spécialisation

L’ouverture de ce parcours s’inscrit dans une dynamique de croissance continue pour l’école, qui a vu son effectif étudiant évoluer significativement depuis sa création. Alors qu’elle ne comptait que quatre étudiants lors de sa première année d’activité, elle en a accueilli vingt à l’occasion de la sixième rentrée universitaire, illustrant un intérêt croissant pour les métiers du patrimoine.

L’année précédente, l’établissement avait déjà innové en lançant un master professionnel en conservation et restauration des biens culturels mobiliers, avec une sélection rigoureuse reposant sur l’étude de dossier et un entretien. Limitée à 30 places, cette formation ciblait un public plus avancé, désireux de se spécialiser davantage dans les interventions sur les objets patrimoniaux.

Une réponse aux enjeux patrimoniaux nationaux

L’Algérie, riche de sites archéologiques, de monuments historiques et de collections muséales d’une valeur inestimable, fait face à des besoins importants en matière de conservation du patrimoine. Ce nouveau parcours d’ingénieur d’État répond à ces défis, en formant des professionnels capables d’allier compétences scientifiques, technicité et sensibilité culturelle. L’école de Tipasa, par sa situation géographique au cœur d’un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, offre un environnement d’apprentissage particulièrement propice à ce type de formation.

Ce développement marque également une volonté politique claire de renforcer les capacités nationales en matière de préservation du patrimoine, et de valoriser les métiers liés à sa sauvegarde dans le tissu universitaire et professionnel du pays.

Avec cette nouvelle offre académique, l’École nationale supérieure de Tipasa confirme son rôle central dans la formation des futurs gardiens de la mémoire collective algérienne.

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