Hyundai accélère son installation en Algérie avec une usine prête à produire à Relizane
Le constructeur coréen Hyundai franchit une étape décisive dans son implantation industrielle en Algérie. La future usine de production de véhicules, localisée à Sidi Khettab dans la wilaya de Relizane, devrait entrer en service d’ici la fin de l’année, marquant un tournant pour l’industrie automobile nationale.
Porté par Hyundai Motors Manufacturing Algeria (HMMA) en partenariat avec le groupe omanais Saud Bahwan, ce projet figure parmi les plus avancés aux côtés de celui du constructeur chinois Jetour. L’usine sera installée sur le site de l’ex-entreprise Sovac, jadis spécialisée dans l’assemblage de véhicules des marques Volkswagen, Audi, Seat et Skoda, selon une annonce du sénateur Bettahar Lazrag.
Cette infrastructure industrielle, pratiquement prête à être réactivée, représente un véritable accélérateur pour le projet Hyundai. À l’abandon depuis la mise en détention de son ancien propriétaire, le site de Sidi Khettab, d’une superficie de 150 hectares, avait une capacité initiale de 12.000 véhicules par an, avec une montée prévue à 100.000 unités en cinq ans.
L’investissement s’élève à 400 millions de dollars, avec la promesse de créer plus de 2.000 emplois directs et 1.500 indirects. Sur le terrain, Hyundai a déjà entamé la mise en place de son réseau national de distribution, en lançant une campagne de recrutement d’agents agréés, clôturée le 17 juillet.
Les indicateurs montrent que le projet bénéficie d’une attention particulière des autorités algériennes, en raison de son importance économique et de la coopération stratégique entre l’Algérie et le Sultanat d’Oman. Le président de la République avait d’ailleurs évoqué le projet lors d’un conseil des ministres en mai dernier, soulignant sa dimension stratégique.
L’arrivée prochaine de Hyundai sur le marché local serait une bouffée d’oxygène pour le secteur automobile algérien, en attente d’une relance effective. Très appréciée des consommateurs, la marque coréenne pourrait contribuer significativement à répondre à la demande nationale et à impulser une dynamique d’intégration locale, en cohérence avec la vision des pouvoirs publics.
« Je veux une voiture algérienne, tout autre chose que cela n’est pas acceptable », avait rappelé le président de la République lors d’un entretien récent avec les médias, réaffirmant ainsi la volonté politique d’ancrer une véritable industrie automobile en Algérie.