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Vers une trêve à Gaza ? Trump relance les négociations entre Israël et le Hamas autour d’un cessez-le-feu de 60 jours

Par : Amani H.

Un nouvel espoir de trêve émerge, le président américain Donald Trump a intensifié les efforts diplomatiques pour arracher un accord de cessez-le-feu temporaire entre les deux parties. Selon des sources proches du dossier, Israël a déjà donné son feu vert à la proposition américaine, tandis que le Hamas a répondu « positivement » aux médiateurs, bien que plusieurs détails restent encore à finaliser.

La rencontre cruciale entre Trump et Benjamin Netanyahu ce lundi à Washington marque une nouvelle étape dans ce processus. Netanyahu, visiblement satisfait du soutien américain, a déclaré que Trump « peut certainement aider à faire avancer » les négociations et n’a pas hésité à le qualifier de « meilleur allié qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche ».

Une trêve de 60 jours, centrée sur les otages et l’aide humanitaire

La proposition américaine actuellement sur la table prévoit une pause de 60 jours dans les combats, pendant laquelle plusieurs objectifs humanitaires et politiques pourraient être atteints.

Parmi les mesures principales figurent :

  • La libération par le Hamas de 10 otages vivants et de 18 corps de victimes décédées.
  • Le retrait des troupes israéliennes vers une « zone tampon » le long des frontières sud et est de la bande de Gaza, créant un espace de désescalade sans abandonner pour autant le contrôle militaire.
  • L’entrée massive de l’aide humanitaire, gérée non plus par la controversée Gaza Humanitarian Foundation (GHF), critiquée pour son inefficacité et ses liens avec des sous-traitants américains et israéliens, mais par des organisations reconnues comme les agences de l’ONU et le Croissant-Rouge palestinien.
  • La libération de prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, selon un échange de type « otages contre-détenus », bien que le nombre exact de prisonniers concernés ne soit pas encore défini.

Le rôle crucial du Qatar dans les négociations

Une équipe israélienne de négociateurs a été envoyée à Doha ce week-end pour entamer de nouvelles discussions avec le Hamas, sous l’égide du Qatar, acteur-clé des négociations depuis le début du conflit. Cette mission vise à régler les détails les plus sensibles de l’accord, notamment la sélection des otages libérables, la sécurité de la trêve sur le terrain, et le calendrier précis de mise en œuvre.

Si la base de la proposition semble acceptée par les deux camps, la complexité réside dans la confiance à rétablir, après plusieurs cessez-le-feu fragiles ou avortés ces derniers mois. Le Hamas réclame depuis longtemps un cessez-le-feu permanent, une demande qu’Israël a toujours refusée tant que le groupe islamiste maintient son pouvoir militaire à Gaza. Le document actuel ne va pas aussi loin, mais prévoit néanmoins que des pourparlers pour un accord durable soient ouverts durant les 60 jours de trêve.

Trump comme garant personnel de l’accord

L’un des éléments les plus surprenants de cette initiative réside dans le rôle personnel que souhaite jouer Donald Trump. Selon le document préliminaire, le président américain garantit en son nom propre le respect par Israël des termes du cessez-le-feu. Cette clause a été ajoutée en réponse à la méfiance persistante du Hamas, qui reproche à Israël d’avoir repris les combats de manière unilatérale après un cessez-le-feu précédent, en mars dernier.

Trump espère que sa position d’intermédiaire fort et fiable rassurera les deux camps et convaincra les plus sceptiques de s’engager pleinement. Pour l’ancien président, cette médiation est aussi une manière de reprendre pied sur la scène internationale, alors qu’il s’apprête à faire campagne pour un nouveau mandat présidentiel.

Un contexte tendu, mais une fenêtre d’opportunité

Ce retour des discussions survient alors que le conflit à Gaza a franchi un nouveau seuil de violence ces dernières semaines. Les frappes israéliennes, concentrées sur les infrastructures du Hamas mais touchant également des zones densément peuplées, ont été dénoncées par de nombreuses ONG. Le Hamas, de son côté, continue de lancer des roquettes vers le sud d’Israël, maintenant la tension à un niveau critique.

Selon Benjamin Netanyahu, environ 20 otages seraient encore vivants dans la bande de Gaza, tandis que 30 autres auraient trouvé la mort en captivité. Le Premier ministre réaffirme sa volonté de mettre fin au pouvoir militaire et administratif du Hamas, mais il accepte néanmoins d’entrer dans une phase de négociation, probablement sous la pression internationale et américaine.

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