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G7 au Canada : l’unité vacille sur l’Ukraine, l’ombre du Moyen-Orient plane

Par : Amani H.

Le sommet du G7, organisé au Canada, s’est terminé sans la démonstration d’un front uni sur la guerre en Ukraine, les États-Unis ayant bloqué l’adoption d’une déclaration commune plus ferme contre la Russie. Le président américain Donald Trump a quitté prématurément la rencontre en raison de la flambée des tensions entre Israël et l’Iran, reléguant au second plan la question ukrainienne.

Une déclaration conjointe avortée

Alors que les six autres membres du G7 (Canada, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Japon) s’étaient accordés sur un ton plus offensif envers Moscou, Washington a refusé de valider le texte final, invoquant la nécessité de maintenir des marges de manœuvre pour d’éventuelles négociations avec la Russie. « Certains d’entre nous, y compris le Canada, étaient prêts à aller plus loin », a déclaré le Premier ministre canadien Mark Carney en conférence de presse. Il a néanmoins souligné que tous les membres s’accordaient sur la nécessité de poursuivre les pressions, notamment par le biais de sanctions économiques.

Zelensky privé de rencontre avec Trump

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, présent à ce sommet pour mobiliser un soutien renforcé, n’a finalement pas pu rencontrer Donald Trump, reparti avant la fin des discussions. Leur relation reste tendue, et cette absence de dialogue direct a été perçue comme un signal politique fort, alors même que Kiev continue d’appeler à un soutien international accru.

Face aux autres dirigeants, Zelensky a lancé un appel à l’unité des alliés : « Nous sommes prêts pour des négociations de paix, pour un cessez-le-feu inconditionnel. Mais cela ne peut se faire sans une pression renforcée sur la Russie. »

Le Canada annonce une aide militaire majeure

En réponse, le Premier ministre canadien a annoncé une nouvelle aide militaire de 1,27 milliard d’euros à destination de l’Ukraine, incluant des drones et des véhicules blindés. Il a insisté sur la nécessité de rester solidaires de Kiev et d’intensifier les pressions sur Moscou, accusée de bloquer toute perspective de négociation.

De nouvelles sanctions ciblant le pétrole russe

Par ailleurs, Ottawa s’est associé à Londres pour renforcer les sanctions visant la « flotte fantôme » de navires russes, utilisée pour contourner les restrictions sur les exportations pétrolières. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a affirmé que ces mesures visent à frapper « directement au cœur de la machine de guerre de Poutine ».

Un sommet éclipsé par les tensions au Moyen-Orient

L’escalade entre l’Iran et Israël a largement détourné l’attention des débats, reléguant la guerre en Ukraine au second plan. Ce climat géopolitique instable a fragilisé la cohésion du G7, illustrant une fois de plus les difficultés à maintenir une ligne commune face aux grands conflits contemporains.

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