Trump hausse le ton contre l’Iran en pleine escalade du conflit avec Israël
Alors que le conflit entre Israël et l’Iran entre dans son sixième jour, le président américain Donald Trump a multiplié les déclarations offensives à l’égard de Téhéran, laissant entrevoir un possible durcissement de la position américaine.
Dans une série de messages publiés sur les réseaux sociaux, Trump a lancé un appel à une « reddition inconditionnelle » de l’Iran. Il a affirmé que les États-Unis savaient « exactement où se cache le soi-disant Guide suprême » Ali Khamenei, précisant toutefois : « Nous n’allons pas le tuer, du moins pas pour l’instant. »
Un ton de plus en plus menaçant
Ces propos interviennent dans un climat de forte tension au Moyen-Orient. Trump a averti que la patience américaine était « à bout » après des tirs de missiles iraniens ayant visé des civils et des bases américaines. Dans un autre message, il s’est félicité du « contrôle total » de l’espace aérien au-dessus de Téhéran, évoquant indirectement une supériorité militaire en cas d’escalade.
Dans un geste symbolique fort, Trump a interrompu prématurément sa participation au sommet du G7 au Canada pour regagner Washington, où il a convoqué une réunion d’urgence avec son équipe de sécurité nationale. Avant de quitter le sommet, il a lancé un appel dramatique aux habitants de Téhéran : « Fuyez pour sauver votre vie. »
Trump aurait refusé un plan israélien pour éliminer Khamenei
Selon un haut responsable américain, Israël aurait proposé à l’administration Trump un plan visant à éliminer le Guide suprême iranien. Cette proposition aurait été rejetée par la Maison-Blanche, par crainte d’un embrasement régional incontrôlable. Washington, tout en soutenant son allié israélien, semble vouloir éviter un point de non-retour.
L’option militaire américaine en débat
Israël, qui estime avoir infligé des pertes significatives à l’Iran, envisagerait désormais de frapper durablement les installations nucléaires iraniennes. Cette opération nécessiterait une aide directe de Washington, notamment sous la forme de bombes anti-bunker pour percer les sites souterrains. Une telle implication militaire américaine serait toutefois lourde de conséquences, tant sur le plan militaire que politique.
Un président prêt à en finir
De retour à la Maison-Blanche, Trump a répété devant les journalistes qu’il ne souhaitait pas entrer dans de nouvelles négociations avec Téhéran. « Ils auraient dû conclure l’accord. Je leur ai dit de conclure l’accord », a-t-il déclaré à bord d’Air Force One. « Je ne suis pas d’humeur à négocier. »
Il a exigé une « véritable fin » du conflit et un « abandon total » du programme nucléaire iranien, malgré le fait que les autorités iraniennes affirment que ce programme reste pacifique. Les agences de renseignement américaines confirment d’ailleurs qu’aucune preuve ne suggère actuellement que l’Iran cherche activement à se doter de l’arme nucléaire.
Vers un tournant dans l’implication américaine ?
Les États-Unis ont récemment repositionné plusieurs navires de guerre et avions dans la région, ce qui pourrait signaler un soutien militaire plus direct à Israël en cas de nouvelle escalade. Trump, jusqu’ici prudent sur un engagement militaire prolongé, semble désormais prêt à envisager un rôle plus actif dans ce nouveau front de crise.
