Escalade meurtrière entre Israël et l’Iran : Trump appelle à évacuer Téhéran face à la menace de frappes
Le conflit armé entre Israël et l’Iran continue de s’intensifier, causant la mort de plusieurs dizaines de personnes dans les deux pays. Pour la cinquième journée consécutive, des attaques aériennes sont menées, provoquant une inquiétude croissante à l’échelle internationale.
Le président américain Donald Trump est intervenu sur sa plateforme Truth Social, exhortant les habitants de Téhéran à quitter immédiatement la capitale iranienne. Il a mis en garde contre la possibilité imminente d’une attaque aérienne israélienne de grande ampleur. Trump a également pointé du doigt l’échec de l’Iran à conclure un nouvel accord nucléaire, estimant que ce refus aurait conduit à l’actuel déchaînement de violence.
« L’Iran aurait dû signer l’accord que je leur ai proposé. C’est une honte et une tragédie humaine évitable », a-t-il déclaré. « Il est clair que l’Iran ne doit jamais posséder l’arme nucléaire. Je l’ai toujours dit. Il est urgent pour tout le monde d’évacuer Téhéran », a-t-il insisté.
Une attaque surprise d’Israël
Les tensions ont atteint un nouveau sommet après qu’Israël a lancé une attaque surprise vendredi à l’aube, ciblant des installations militaires et nucléaires iraniennes. Parmi les victimes figurent des figures de premier plan de l’appareil militaire iranien, notamment le chef d’état-major Mohammed Bagheri et le commandant des Gardiens de la Révolution, Hossein Salami.
Tel-Aviv justifie cette opération par un acte de « légitime défense préventive », affirmant que l’Iran approchait dangereusement du seuil nucléaire. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a indiqué lundi que ces frappes avaient infligé un coup sévère au programme nucléaire iranien, le retardant « de plusieurs années ». Il a précisé être en contact étroit avec Donald Trump au sujet de l’évolution de la situation.
Réactions et ripostes
En réponse, les défenses aériennes israéliennes ont été brièvement activées dans la nuit de lundi à mardi à Tel-Aviv et Beersheva, dans le sud du pays, suite à la crainte de frappes iraniennes. Les autorités israéliennes ont rapidement levé l’alerte, indiquant que les habitants pouvaient sortir des abris.
Du côté iranien, le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a dénoncé les attaques israéliennes comme un coup fatal porté aux efforts diplomatiques, notamment ceux visant à restaurer l’accord nucléaire de 2015, signé à l’origine avec les États-Unis, la Chine, la Russie, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne. Pour mémoire, les États-Unis s’étaient retirés unilatéralement de cet accord en 2018 sous l’administration Trump.
Les États-Unis renforcent leur présence militaire
Face à la montée des tensions, le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a annoncé le déploiement de moyens militaires supplémentaires au Moyen-Orient. Sur la plateforme X, il a affirmé que la priorité était la sécurité des forces américaines dans la région.
« Ce week-end, j’ai ordonné l’envoi de nouvelles capacités dans la zone du Commandement central des États-Unis afin de renforcer notre posture défensive », a déclaré Hegseth.
Alors que le spectre d’un affrontement régional plus large se profile, les appels à la désescalade se multiplient, mais la situation reste extrêmement volatile.
