L’Algérie, leader africain de la liquéfaction de gaz naturel en 2024
L’Algérie s’impose comme le premier pays africain en matière de capacité de liquéfaction de gaz naturel en 2024, selon le dernier rapport du Groupement international des importateurs de gaz naturel liquéfié (GIIGNL). Avec une capacité annuelle de 3,25 millions de tonnes, le pays devance plusieurs grands producteurs du continent.
Cette performance est assurée par quatre grandes installations réparties entre Skikda et Arzew, opérées par la compagnie nationale Sonatrach. Ces infrastructures placent l’Algérie devant le Nigéria (2,22 millions de tonnes par an), l’Égypte (2,12 millions), l’Angola (2,5 millions) et la Guinée équatoriale, dont la capacité annoncée est de 7,3 millions de tonnes. Ce dernier chiffre, en contradiction avec son classement, appelle à des vérifications complémentaires.
Le complexe d’Arzew, situé sur la côte ouest, joue un rôle central dans cette dynamique, avec six unités de production, dont « GL1Z » et « GL2Z » (7,4 millions de tonnes chacune), ainsi que d’autres unités totalisant 9,7 et 2,8 millions de tonnes par an. À cela s’ajoute l’usine de Skikda, dotée d’une capacité de 5,4 millions de tonnes. Ces données soulignent un potentiel supérieur aux chiffres officiels cités par le GIIGNL, laissant penser à une différence de méthode dans le calcul des capacités.
La position stratégique de l’Algérie sur le bassin méditerranéen, combinée à une politique d’investissement soutenu dans les infrastructures gazières, renforce son rôle de fournisseur clé, notamment pour le marché européen en quête de diversification énergétique.
En 2024, l’Algérie s’est classée neuvième exportateur mondial de gaz naturel liquéfié et a maintenu cette position début 2025, selon l’Unité de recherche sur l’énergie. Le continent africain, de son côté, a vu sa capacité globale atteindre 3,77 millions de tonnes par an en 2025, portée en grande partie par les projets algériens.
Grâce à sa stratégie d’expansion et à la montée en puissance de ses capacités industrielles, l’Algérie consolide sa place sur l’échiquier énergétique international.
