Donald Trump annonce la levée des sanctions américaines contre la Syrie depuis Riyad
Par : Amani H.
C’est depuis Riyad, en Arabie saoudite, que l’ancien président américain Donald Trump a surpris la communauté internationale en annonçant, mardi, la levée des sanctions économiques imposées à la Syrie. Cette décision marque un tournant majeur dans la politique étrangère américaine vis-à-vis de Damas, alors que Trump doit rencontrer, mercredi, le nouveau président syrien Ahmad al-Chareh.
« Je vais ordonner l’arrêt des sanctions contre la Syrie pour leur donner une chance de grandeur », a déclaré Trump, précisant que cette mesure répondait aux « demandes insistantes » du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. La Syrie a immédiatement salué ce geste, qualifié de « tournant décisif » par les autorités de Damas.
Critique de l’establishment politique américain
Lors de sa visite en Arabie saoudite, centrée sur la signature d’importants accords économiques, Donald Trump a également égratigné la classe politique américaine, dénonçant l’échec des précédentes interventions militaires à l’étranger. « La gauche comme la droite ont mené des guerres pour prétendument construire des nations, mais ils ont détruit plus de pays qu’ils n’en ont sauvés », a-t-il lancé.
Cette annonce de levée des sanctions intervient alors que la Syrie tente de se redéfinir sous une nouvelle gouvernance. Les sanctions américaines, en place depuis plusieurs décennies et renforcées sous le régime de Bachar al-Assad, avaient contribué à isoler le pays sur la scène internationale. Depuis la chute d’Assad en décembre dernier, à la suite d’une offensive menée par des forces islamistes, Ahmad al-Chareh assure l’intérim à la tête d’un pays encore profondément marqué par quatorze années de guerre civile.
Réactions internationales partagées
La rencontre prévue entre Trump et Ahmad al-Chareh, bien que brève, illustre la volonté des nouvelles autorités syriennes de renouer avec les grandes puissances. Elle se déroulera malgré les réserves d’Israël, allié traditionnel des États-Unis, qui continue ses frappes contre des cibles en Syrie.
Depuis sa prise de fonction, le président par intérim syrien a multiplié les efforts diplomatiques auprès des pays arabes et européens pour obtenir la levée des sanctions internationales. Certains alliés de Washington, comme l’Union européenne, le Royaume-Uni ou encore le Canada, avaient déjà partiellement allégé leurs restrictions ces derniers mois.
La Syrie, toujours confrontée à d’énormes défis de reconstruction, espère désormais que cette évolution du positionnement américain entraînera un nouvel élan international pour la stabilisation du pays.
