Réforme du commerce extérieur : vers une nouvelle ère de régulation et de transparence
En prévision de l’installation imminente de deux nouvelles structures de régulation du commerce extérieur, prévue d’ici la fin du mois de mai, les autorités algériennes multiplient les initiatives pour assainir le secteur des importations et garantir un approvisionnement régulier du marché national en produits essentiels.
Dans ce cadre, la Direction du commerce de la wilaya d’Alger a lancé, à travers une note publiée hier, une opération de contrôle ciblée. Elle a donné jusqu’au 14 mai aux opérateurs économiques ayant obtenu des autorisations d’importation entre le 1er janvier et le 30 mars 2024 pour se présenter et justifier de la réalisation effective de leurs opérations. Ils devront fournir des preuves concrètes attestant de la réception des marchandises importées, dans le cadre d’une campagne de suivi rigoureux des activités du secteur.
Cette mesure s’inscrit dans un processus plus large de mise en ordre des dossiers d’importation, en vue de préparer l’entrée en fonction des deux nouvelles instances de régulation, dédiées respectivement à l’importation et à l’exportation. Ces entités, qui remplaceront définitivement le dispositif anciennement géré par ALGEX, incarneront une nouvelle approche institutionnelle, comme ordonné par le Président de la République lors du Conseil des ministres du 20 avril dernier.
Parallèlement, le ministère du Commerce extérieur poursuit la remise progressive de documents de domiciliation bancaire à plusieurs importateurs, afin d’éviter toute rupture dans l’approvisionnement national. Après les produits stratégiques tels que les articles scolaires, le café, la levure de boulanger et le lait infantile, ce processus a récemment concerné les importateurs de bananes, et s’étendra à d’autres produits.
Cette série de mesures s’inscrit dans une stratégie de réforme globale, dictée par une vision présidentielle visant à instaurer plus de transparence, d’efficacité et de réactivité dans la gestion du commerce extérieur. La future instance en charge des importations, placée sous la tutelle du Premier ministre, sera dotée d’un caractère institutionnel fort. Elle devra s’appuyer sur des données précises pour anticiper les besoins du pays et prendre des décisions rapides et adaptées, au service de la souveraineté économique nationale.
