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L’Algérie, acteur clé de l’intégration économique africaine et du développement du commerce intra-africain

L’Algérie se positionne comme un maillon stratégique pour accélérer le processus d’intégration économique en Afrique et dynamiser le commerce et les investissements intra-africains. C’est le message fort lancé par Omar Rekkache, directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), lors de l’ouverture de la 11e édition du Forum africain d’investissement et du commerce (AFIC), qui se déroule actuellement à Alger. Près de 1000 opérateurs économiques et experts de 43 pays participent à cet événement de premier plan.

Lors de son discours, Rekkache a souligné l’importance de concrétiser l’intégration économique africaine à travers des réformes structurelles ambitieuses dans les pays du continent. Il a mis en avant la position géographique stratégique de l’Algérie, ses fortes potentialités économiques, et la volonté politique des autorités algériennes de jouer un rôle de catalyseur pour le développement économique de l’Afrique.

Les défis du commerce et des investissements intra-africains

Malgré ses immenses potentialités, l’Afrique peine encore à réaliser son potentiel économique. Selon les données fournies par le directeur général de l’AAPI, le commerce intra-africain ne représente que 15% du volume global des échanges commerciaux du continent, et les flux d’investissements intra-africains ne dépassent que 12% du total des investissements directs étrangers (IDE) en Afrique. Ces chiffres restent bien en deçà de ce que pourrait générer le continent si ses pays surmontaient certaines barrières.

Rekkache a identifié plusieurs défis essentiels à relever pour améliorer l’intégration économique africaine :

  1. Renforcement des infrastructures logistiques et de transport : De nombreuses régions africaines manquent encore d’infrastructures efficaces pour faciliter le commerce intra-continentale.
  2. Déficits de production industrielle : L’Afrique doit réduire sa dépendance excessive aux importations en développant sa production industrielle pour satisfaire la demande interne.
  3. Barrières douanières et non-tarifaires : Les contraintes administratives et les obstacles à la libre circulation des marchandises entre les pays africains freinent les échanges.

Rekkache a insisté sur le fait que l’Afrique doit accélérer ses réformes structurelles et renforcer son intégration économique régionale. Pour lui, ce n’est plus une simple option, mais une nécessité impérieuse pour faire face aux défis actuels et réussir le développement économique du continent.

La Foire commerciale intra-africaine (IATF) : un événement clé pour l’avenir économique de l’Afrique

La 11e édition du Forum africain d’investissement et du commerce (AFIC) vise également à préparer le terrain pour la Foire commerciale intra-africaine (IATF) qui se tiendra à Alger du 4 au 10 septembre prochains. Cet événement, qui réunira plus de 140 pays, 2000 exposants et 35 000 visiteurs, est attendu pour générer un volume de transactions commerciales de l’ordre de 44 milliards de dollars.

La IATF 2025 est considérée comme l’un des plus grands rassemblements économiques du continent et représente une opportunité cruciale pour l’Algérie de renforcer son rôle de pays pivot dans l’intégration économique de l’Afrique. Grâce à son organisation et à sa position géographique stratégique, l’Algérie pourra jouer un rôle central dans la facilitation des échanges commerciaux et des investissements sur le continent.

L’Algérie, forte de sa volonté politique et de ses ressources, peut effectivement devenir un acteur principal dans l’intégration économique de l’Afrique. Le pays est bien placé pour soutenir l’accélération des réformes nécessaires, encourager les investissements étrangers, et faciliter le commerce intra-africain, tout en consolidant sa position de leader dans l’économie continentale.

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