Kamel Rezig appelle les entreprises algériennes à s’emparer des opportunités de la Foire commerciale intra-africaine 2025
Dans un contexte économique africain en pleine effervescence, le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a lancé un appel pressant aux investisseurs et opérateurs économiques algériens afin de tirer pleinement parti de la prochaine Foire commerciale intra-africaine (IATF), prévue du 4 au 10 septembre 2025 à Alger.
S’exprimant lors du Forum africain d’investissement et du commerce (AFIC), M. Rezig a souligné l’importance stratégique de cet événement, qui devrait aboutir à la signature de contrats commerciaux et d’investissements estimés à 44 milliards de dollars. « Si nous ne réussissons pas à capter au moins 20 % de ces contrats, ce serait une véritable déconvenue pour l’Algérie », a-t-il affirmé devant un auditoire de près de 1 000 acteurs économiques venus de 43 pays.
Il a ainsi exhorté toutes les entreprises publiques et privées à collaborer étroitement avec son ministère pour maximiser leur participation et capter une part significative de ces accords. « Il s’agit de travailler ensemble pour que l’Algérie s’impose comme un acteur économique incontournable en Afrique », a-t-il insisté.
Cette quatrième édition de l’IATF, organisée pour la première fois en Algérie, constitue une plateforme sans précédent pour les entreprises nationales souhaitant étendre leurs activités sur le marché continental. Bien plus qu’un salon, l’IATF représente une passerelle vers de nouveaux débouchés commerciaux, des partenariats industriels et une visibilité accrue pour les produits algériens.
Le ministre a par ailleurs souligné que les réformes économiques menées sous l’impulsion du président Abdelmadjid Tebboune ont permis de renforcer l’attractivité du climat des affaires. « L’Algérie dispose de ressources humaines, naturelles et matérielles considérables. Il est temps de les mettre au service d’un développement durable et solidaire avec nos partenaires africains », a-t-il déclaré.
Dans le même esprit, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rakhroukh, a mis en avant l’importance des connexions régionales pour favoriser l’intégration africaine. Il a cité le projet de la route transsaharienne reliant l’Algérie au Nigeria comme un levier stratégique pour fluidifier les échanges intra-africains. Il a également insisté sur la disponibilité de l’Algérie à partager son expertise technique dans le cadre de partenariats gagnant-gagnant avec ses voisins du continent.
De son côté, le directeur général de l’Agence algérienne de promotion des investissements (AAPI), Omar Rekkache, a souligné les progrès réalisés dans l’amélioration du climat des affaires en Algérie. Il a également mis en évidence la nécessité d’accélérer l’intégration économique africaine, notamment en augmentant la part du commerce intra-africain, qui ne représente actuellement que 15 % des échanges totaux du continent.
Les participants au forum ont unanimement salué le rôle moteur de l’Algérie dans le renforcement de la coopération économique africaine. Le président du Centre arabe pour l’investissement et le développement, Amine Boutaleb, a conclu en ces termes : « L’Algérie ne se contente pas de parler d’unité africaine. Elle agit, construit et ouvre des marchés. »
L’IATF 2025 s’annonce ainsi comme un moment décisif dans le positionnement économique de l’Algérie sur le continent africain. Le pays est appelé à jouer un rôle central dans la décennie de croissance qui s’amorce, en devenant un acteur clé de l’émergence africaine.
