Du coin de l'œil 

Des J.O critiqués…

Par : Nini Mourad

Les J.O de Pékin ont été inaugurés en grandes pompes, ce vendredi. Dans les gradins du célèbre « nid d’oiseau », où a eu lieu la cérémonie, peu de public. En revanche, les politiques étaient au rendez-vous. Vladimir Poutine a fait le voyage, tout comme Kassym-Jomart Toakïev, le président du Kazakhstan, ainsi que Mohamed Ben Salmane, le prince héritier d’Arabie saoudite. En tout, une trentaine de chefs d’État étaient présents mais, aucun représentant français, américain, britannique ou australien en raison d’un boycott dénonçant le non-respect des droits de l’homme. Une vieille histoire que les Occidentaux cultivent en vain, sans pour autant empêcher leurs athlètes de courir après les médailles…

Toujours est-il, la bulle olympique est en place, hermétique, et seuls les athlètes, organisateurs et volontaires pourront être à l’intérieur de cette zone. Les autres resteront de l’autre côté du grillage. L’idée est d’éviter toute possibilité de transmission du virus, surtout avec les athlètes venus de l’étranger où le Covid-19 court. Pris en mains dès l’aéroport, les participants ne sortiront pas de la bulle ou plutôt des bulles olympiques, Yanqing et Zhangjiakou étant les deux autres places avec Pékin à jouer ces J.O d’hiver. L’obsession des autorités : que personne ne se croise. Et sur les routes qui relient les sites, une voie olympique a été mise en place pour les participants, dans des véhicules bien identifiés. À l’intérieur de la bulle, port du masque obligatoire, contrôle de température et tests PCR quotidiens sont exigés. Rien n’est laissé au hasard, cependant, plus d’une centaine de cas positifs ont déjà été détectés. Mais, la Chine veut montrer au monde l’efficacité de sa politique zéro Covid. Pékin est plus que jamais sur le pied de guerre, la chasse aux infectés du virus est lancée et, le simple achat d’une boite d’aspirine est signalé aux autorités qui promettent un spectacle grandiose pour épater la planète. C’est tout de même une organisation impressionnante où tout est encadré, planifié. ‘’Tristes Jeux Olympiques !’’ affirment certains athlètes, mais pas tous. On apprend aussi que la neige sera 100 % artificielle. Ces J.O seront les premiers dans l’histoire à utiliser presque entièrement de la neige artificielle, car il y a très peu de neige naturelle dans la région. Pékin a donc acheté des canons à neige européens qui ont été lancés en novembre 2021. Selon les estimations, les organisateurs auront besoin d’environ 223 millions de litres d’eau pour générer la quantité de neige nécessaire. Ce qui a suscité des critiques d’écologues et d’experts en environnement. Et, étant donné que la région où se déroulent les Jeux souffre de pénurie d’eau potable, tandis que la neige artificielle crée des risques supplémentaires de blessure des sportifs à cause des chutes, ça fait jaser. Le processus est énergivore, gourmand en eau et nécessite le recours à des produits chimiques pour ralentir la fonte de la neige. Ça papote mais, ça ne pipe mot sur le Covid-19 et, ses origines…

Du coup, si ces Jeux d’hiver 2022 constitueront sans aucun doute un spectacle impressionnant, que des millions de personnes à travers le monde regarderont et apprécieront, il n’en demeure pas moins qu’un débat est lancé sur l’avenir des Jeux d’hiver et les limites de la fabrication d’environnements artificiels. Quant aux boycotteurs diplomatiques, ils n’ont pas empêché la Chine d’envoyer, en mai dernier, son robot Zhurong sur Mars. L’Empire du Milieu tient bon…

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