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Malbouffe et colère sans ordonnance…

Par Mourade Nini

Ramadhan, c’est le mois de la bouffe. Personne ne pourra dire le contraire, à moins d’être un extraterrestre. Reste qu’il y a de quoi être en colère et ce, sans ordonnance médicale. D’ailleurs, Hippocrate en médecin et philosophe grec, donc méditerranéen, professait : ‘’Que ton aliment soit ta seule médecine’’. Cette sommité de l’Antiquité nous donne, ainsi, des leçons de sagesse très utiles et profitables. On lui connaît aussi ce proverbe : « On est ce que l’on mange… ». Or, si on sait d’où l’on est, sait-on vraiment ce qu’on ingurgite ?…

Nos marchés informels, à l’air libre, proposent toutes sortes de produits faits ‘’maison’’. De la galette aux pizzas, en passant même par le couscous, on se demande si le célibat ne joue pas les prolongations chez certains pseudos femmes au foyer. Mais bon, ne soyons pas mauvaises langues et ne nous attirons pas la foudre de certaines vipères. Regardons plutôt vers les supermarchés qui poussent tels des champignons, malgré les restrictions en matière d’importation. Ils regorgent d’aliments prêts à l’emploi, prêts au concassage digestif. Biscuits, gâteaux, chocolats, confiseries etc., nous font oublier les aliments bruts de coffrage, sans emballage publicitaire et autre attrait marketing. Et, avec tout le respect dû à nos PME versés dans l’agroalimentaire, la plupart des prêts-à-consommer comportent des additifs, des conservateurs, des colorants et, donc, des produits chimiques, actions et réactions à la clé. Le prêt-à-consommer se développe et rencontre, comme en Europe, un succès indéniable. Pourtant, il est facile d’éplucher quelques légumes, de les cuire à la vapeur ou à la cocotte dite minute et de les accommoder avec le doigté de nos ‘’h’raïer’’. Avec ses saveurs, ses goûts et ses éléments nutritifs, c’est cette nourriture-làqui concourt à la bonne santé. Et, en évitant les sucreries entre ‘’zlabya’’, chips, biscuits ou sodas, c’est sans ordonnance que l’on pourra rire au nez d’éventuelles bactéries voulant visiter nos ‘’f’tours ou s’hours’’. En fait, sans jeter la pierre à personne, les produits que l’on nous vend ont perdu de leur authenticité et, la composante de certains produits, si elle est visible (…),suffit à faire prendre conscience à la réalité. Colorants, conservateurs, arômes artificiels font que le goût a été formaté, habitué à des aliments trop sucrés, gras et très salés. La nourriture simple n’est pas interdite, que l’on sache et, nul besoin d’un médecin hypocrite se targuant du serment d’Hippocrate. Retrouver le bonheur de vie harmonieuse, dénuée d’artifices et de supplices intestinaux, c’est possible. Bonne digestion, apport de vitamines et nutriments essentiels suffiront à jeûner bien plus encore, Inchallah. Reste bien sûr, l’hygiène. Là, personne ne peut s’arroger le droit de juger, au cas où celle-ci venait à fuir un foyer, une cuisine ou une ‘’meïda’’. C’est une question de morale et de conscience civique, n’en déplaise aux conclusions hâtives de certains ‘’experts’’, paradant sur les réseaux sociaux, en décrétant de la saleté un peu partout, sauf en leurs propres insultes gratuites. Et, réflexion faite, sans prise de tête, mieux vaut une colère sans ordonnance. Elle ne tue personne et ne vendra rien sur les marchés et supérettes…

Tout ça peut être interprété comme divagation de chroniqueur attendant l’heure du f’tour. Possible (…). Mais, le fait d’en griller une, avec un bon café press’, ne résoudra pas les soucis de santé dus à la malbouffe. Et, pas besoin d’une fourchette en argent pour manger de la bonne nourritureà prix raisonnables…

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