L’Algérie conçoit sa première puce électronique : une avancée stratégique pour l’économie nationale
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a annoncé samedi une avancée majeure pour la souveraineté technologique de l’Algérie : la conception de la toute première puce électronique nationale, réalisée par des chercheurs du Centre de Développement des Technologies Avancées (CDTA). Cette innovation, destinée aux cartes à puce, marque un tournant stratégique pour le pays dans le domaine des hautes technologies.
Lors d’une visite au siège du CDTA à Alger, le ministre a salué cet accomplissement, fruit du travail de plusieurs mois depuis l’inauguration du laboratoire dédié en décembre dernier. La puce, d’une surface d’un millimètre carré, intègre des technologies de pointe et représente une avancée scientifique significative. Elle sera prochainement mise à la disposition des investisseurs, avec l’ambition d’accélérer l’intégration de la technologie locale dans les secteurs stratégiques.
Kamel Baddari a indiqué que, bien que la fabrication industrielle des puces ne soit prévue que dans deux ans, la maîtrise de la phase de conception constitue déjà une réussite majeure. Elle témoigne des compétences humaines et scientifiques dont dispose l’Algérie dans un domaine hautement spécialisé et à forte valeur ajoutée.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la vision « Algérie émergente 2027 », qui place les technologies avancées au cœur du développement industriel et économique du pays. Selon le ministre, la conception de microprocesseurs permettra à l’Algérie de renforcer sa souveraineté numérique et d’ouvrir la voie à une industrie électronique nationale compétitive.
À l’occasion de cette visite, le ministre a également inauguré la filiale « CDTA Expertise », spécialisée dans la valorisation des travaux de recherche, et inspecté une plateforme technologique dédiée à la fabrication de précision. Il a enfin supervisé la signature de deux conventions de partenariat stratégique : la première avec la SATIM, visant à renforcer la sécurité du réseau de paiement électronique national, et la seconde avec l’ENIE pour développer une coopération dans la fabrication de composants électroniques, notamment les transistors.
Cette série d’initiatives confirme l’orientation claire de l’Algérie vers la haute technologie et l’innovation locale comme piliers de son développement économique futur.
