La PLACSO Condamne l’Expulsion de la Délégation Juridique Internationale à El Aaiún
La Plateforme latino-américaine et caribéenne de solidarité avec le peuple sahraoui (PLACSO), en collaboration avec plusieurs organisations sociales et de défense des droits humains, a fermement condamné l’expulsion de la délégation technique de l’Association internationale des juristes pour le Sahara occidental (IAJUWS) par des agents marocains à l’aéroport d’El Aaiún, ville sahraouie occupée.
La délégation, mandatée par le Conseil général du Barreau espagnol, était en mission pour analyser et vérifier la situation des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental. Composée des avocates canariennes Inés Miranda Navarro, Dolores Travieso Darías, Flora Marrero Ramos, et du technicien Silvestre Suárez Fernández, la mission a été empêchée de descendre de l’avion par des agents marocains en civil. Ces derniers ont intimidé les membres de la délégation, sans fournir d’explications, dans le but d’empêcher leur entrée sur le territoire sahraoui.
La délégation visait à rencontrer les familles des prisonniers politiques, engager un dialogue avec les organisations de femmes, écouter les groupes sociaux locaux et recueillir des informations des organisations sahraouies de défense des droits de l’homme, telles que l’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine (ISACOM) et l’Association sahraouie des victimes de graves violations des droits de l’homme commises par l’État marocain (ASVDH).
Ce n’est pas la première fois que des missions internationales sont entravées dans leur travail par les autorités marocaines. La PLACSO rappelle que de telles actions vont à l’encontre des normes internationales en matière de droits de l’homme et réitère son soutien total à l’IAJUWS et aux membres de la délégation expulsée.
L’organisation appelle également les autorités espagnoles, en particulier le ministère espagnol des Affaires étrangères, ainsi que les institutions de l’Union européenne, à se prononcer publiquement contre cette pratique inacceptable de la part du Royaume du Maroc.
Enfin, la PLACSO appelle le Conseil des droits de l’homme et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme à effectuer des visites dans les territoires occupés par le Maroc, conformément à leurs obligations internationales, afin de garantir que les droits humains soient respectés dans cette région.