Affaire Paysera : Le Procureur Requiert des Peines Sévères pour les Membres du Réseau Bancaire Transfrontalier Illégal
Lors du procès en appel des membres du réseau bancaire transfrontalier illégal Paysera, le procureur général près la cour d’Alger a requis des peines sévères à l’encontre des accusés impliqués dans des transferts massifs de fonds étrangers via la société OGS, spécialisée dans la gestion de centres d’appels. Cette société est accusée d’avoir agi en tant qu’agent illégal pour la banque lituanienne Paysera en Algérie, en violation de la législation sur les changes.
Les prévenus sont confrontés à des accusations graves telles que le blanchiment d’argent, l’évasion fiscale et l’exercice illégal d’activités financières. Lors de l’audience, le procureur a demandé des peines de prison et des amendes substantielles. Pour Monir et Karim, les gérants d’OGS, il a requis 10 ans de prison ferme et une amende de 8 millions de dinars algériens, tandis que Kostas Noreika, le directeur général de Paysera, pourrait écoper de 5 ans de prison et une amende de 66 millions de dinars algériens. Un mandat d’arrêt international a également été émis contre lui.
Les sociétés impliquées, telles qu’OGS et les filiales de Paysera, risquent des amendes considérables, pouvant atteindre huit fois le montant des transactions frauduleuses, ce qui pourrait représenter plusieurs millions d’euros.
L’enquête a révélé que OGS agissait en tant qu’institution financière non autorisée, facilitant des transferts illégaux de fonds à l’étranger en utilisant les services de Paysera. Ces activités ont été menées en toute illégalité, sans l’agrément nécessaire des autorités algériennes.
La défense des accusés conteste fermement les charges, arguant que Paysera n’est pas une banque mais une simple application de portefeuille électronique utilisée à l’échelle mondiale pour des transactions à distance. Ils soutiennent que le service ne relève pas des réglementations bancaires classiques, malgré les accusations de fraude et d’opérations financières non autorisées.
Le tribunal a mis l’affaire en délibéré, avec un verdict attendu pour le 19 mars. La décision finale pourrait avoir de lourdes conséquences pour les accusés et pour les sociétés impliquées dans cette affaire de transferts illégaux de fonds.