Francis Perrin sur la décision de l’OPEP+ : « Une pression baissière sur les prix du pétrole à court terme »
Par : Amani H.
L’Algérie, en coordination avec sept autres pays membres de l’OPEP+, a annoncé un retour progressif de ses réductions volontaires de production pétrolière à partir du 1er avril prochain. Cette décision a été confirmée par un communiqué du ministère de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables.
Interrogé sur cette décision, Francis Perrin, directeur de recherche à l’IRIS de Paris, a déclaré que cette annonce « ne peut qu’accentuer les pressions baissières sur les prix du pétrole, du moins à court terme ». En effet, le prix du Brent, qui était d’environ 79,5 dollars le baril le 15 janvier, est actuellement de 70,60 dollars. Il estime que cette décision de l’OPEP+ « va dans le sens des attentes de Donald Trump », qui cherche à faire baisser les prix du pétrole en favorisant une augmentation de la production, tant aux États-Unis qu’au sein de l’OPEP/OPEP+.
Cependant, les pays concernés par cette mesure « n’excluent pas de revoir leur position si les prix venaient à baisser de manière trop significative ». Pour l’heure, selon M. Perrin, « les prix continuent de baisser », en raison des préoccupations liées à l’économie mondiale, notamment la situation économique chinoise, ainsi que des risques accrus d’une guerre commerciale internationale, exacerbée par les taxes supplémentaires imposées par l’administration Trump. Ces facteurs ont un impact direct sur les marchés pétroliers, renforçant l’incertitude à court terme.

 
                                 
                                