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Yasmina Khadra annonce la réédition de « Morituri »

Par : Amani H.

Le célèbre écrivain Yasmina Khadra a récemment annoncé, sur sa page Facebook, la réédition tant attendue de son roman « Morituri », qui sera disponible d’ici trois semaines, publié aux éditions Mialet Barrault. Cet ouvrage, l’un des plus emblématiques de l’auteur, plonge au cœur de l’Algérie des années 1990, une époque marquée par la violence et la souffrance. À travers les yeux du commissaire Llob, un personnage récurrent de ses récits, Yasmina Khadra dresse un portrait saisissant et sans fard de la période connue sous le nom de « décennie noire ».

Dans ce premier volet d’une série, « Morituri » nous immerge dans une enquête complexe où se mêlent corruption, terreur et luttes d’influence. À travers sa fiction, Khadra réussit à donner une voix à ceux qui ont vécu cette tragédie nationale, transformant ainsi son œuvre en un puissant témoignage de douleur et de quête de justice. Le livre révèle les cicatrices profondes laissées par ces années de guerre civile et offre une réflexion acerbe sur la situation sociale et politique de l’Algérie à l’époque.

Un extrait publié par l’auteur met en lumière sa critique acerbe d’une bourgeoisie locale déconnectée des réalités du pays. Dans cet extrait, Yasmina Khadra décrit de manière poignante le contraste entre les excès de la richesse et les souffrances du peuple : « Le gendre de monsieur Ghoul Malek, fonctionnaire virtuel, ne gagne que de quoi se nourrir de sandwiches, mais sa villa rivalise avec un château de Versailles. Le faste des lieux, avec ses guirlandes, ses lampions et ses voitures de luxe, détonne fortement avec la réalité du pays dévasté par la guerre. Tandis que la bourgeoisie locale se prélasse dans une vie de luxe, les convives d’un événement mondain s’illustre dans des tenues élégantes, tandis que la guerre n’atteint jamais ce cercle fermé. »

Yasmina Khadra, à travers ce portrait de l’élite algérienne, met en lumière les fractures sociales profondes et la déconnexion entre les puissants et les réalités du peuple. L’auteur souligne la déshumanisation de ceux qui se complaisent dans leur richesse et leur confort, indifférents aux souffrances du reste de la population.

Les lecteurs devront patienter encore trois semaines avant de découvrir la suite de cette œuvre intense et poignante, qui promet de tenir son public en haleine.

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