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Israël sous le feu des critiques après avoir bloqué l’aide humanitaire à Gaza

Par : Amani H.

Israël se trouve au cœur des critiques internationales après sa décision de suspendre l’acheminement de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza, une mesure jugée contraire au droit humanitaire par de nombreuses organisations et pays. L’Égypte et le Qatar ont dénoncé l’utilisation de la famine comme une arme de guerre, tandis que l’ONU appelle à un rétablissement immédiat de l’aide.

Cette décision israélienne intervient après la fin de la première phase d’un cessez-le-feu négocié par les États-Unis, l’Égypte et le Qatar, qui prévoyait une augmentation de l’aide humanitaire. La première phase a expiré ce week-end, mais aucune entente n’a été trouvée sur la poursuite de la deuxième phase de l’accord. Celle-ci prévoit que le Hamas libère des dizaines d’otages en échange d’un retrait militaire israélien total de Gaza et d’un cessez-le-feu durable.

L’Égypte a réagi en dénonçant une violation du droit humanitaire. Le ministre des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a souligné que l’utilisation de l’aide comme une « arme de punition collective » était « totalement inacceptable » et constituait une violation flagrante des conventions internationales. Il a appelé à un respect total des engagements pris dans le cadre de l’accord signé le 19 janvier.

Les États-Unis ont suggéré un prolongement de la première phase du cessez-le-feu, afin d’inclure le mois du Ramadan et la Pâque juive, et ont proposé la libération immédiate de la moitié des otages restants. Le gouvernement israélien, de son côté, a réaffirmé qu’une prolongation des discussions était nécessaire, affirmant que les propositions du Hamas étaient « totalement inacceptables ». Selon Benjamin Netanyahu, la décision de bloquer l’entrée de l’aide dans Gaza est justifiée par le fait que le Hamas détournerait ces fournitures destinées à la population civile.

Le Hamas a de son côté accusé Israël de saboter l’accord en coupant l’aide humanitaire, qualifiant cette décision de « crime de guerre ». Le groupe islamiste a affirmé avoir respecté ses obligations et a soumis à Israël une proposition pour entamer la deuxième phase de l’accord.

Les critiques à l’échelle internationale se sont multipliées. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a demandé à Israël de rétablir immédiatement l’acheminement de l’aide et a exhorté toutes les parties à éviter la reprise des hostilités, afin d’empêcher davantage de souffrances humaines.

Cette situation, marquée par des tensions croissantes et une guerre des mots entre les différentes parties, laisse présager des mois de négociations difficiles sur le terrain, avec la pression croissante de la communauté internationale pour garantir un accès humanitaire et des avancées vers un cessez-le-feu durable.

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