L’Olympique de Marseille : Valentin Rongier entre frustration et espoir face à la concurrence au milieu

Par : Amani H.

Depuis l’arrivée d’Ismaël Bennacer en prêt de l’AC Milan, la concurrence au milieu de terrain de l’Olympique de Marseille s’est intensifiée, forçant Roberto De Zerbi à redessiner ses choix tactiques. L’entraîneur italien, qui avait d’abord souligné la qualité de tous ses milieux de terrain, semble aujourd’hui avoir tranché en faveur d’un duo de titulaires composé de Bennacer et de l’indéboulonnable Pierre-Emile Højbjerg. Un choix qui relègue Valentin Rongier sur le banc des remplaçants, malgré ses performances régulières et son impact indéniable sur le jeu marseillais.

Rongier : une régularité exemplaire malgré une place en retrait

Valentin Rongier, auteur de 2 buts et 1 passe décisive en 18 matches toutes compétitions confondues cette saison, vit une situation frustrante. Après avoir fait son retour sur les terrains le 16 août dernier après une grave blessure, il a su se remettre au niveau et s’imposer comme un élément clé du dispositif marseillais. Cependant, depuis le 2 février, date de la victoire contre l’Olympique Lyonnais, il se retrouve relégué sur le banc, ne jouant que des miettes de temps de jeu (23 minutes contre Saint-Étienne, 32 minutes contre Nantes).

Mais, fidèle à son mental de fer, Rongier n’a pas laissé cette situation l’affecter. Son entrée en jeu lors de la victoire de l’OM contre Nantes ce dimanche a été décisive : il a d’abord délivré une superbe passe décisive pour Amine Gouiri, avant de se montrer solide et impliqué dans l’entrejeu. Une prestation qui a prouvé, une nouvelle fois, que l’ancien Nantais est un joueur sur qui compter, même en temps limité.

Une réaction mesurée mais déterminée

Interrogé après la rencontre, Rongier a fait preuve d’humilité, soulignant la difficulté d’affronter une équipe nantaise très agressive. « On ne s’attendait pas à les voir aussi haut, on pensait plutôt à un 5-3-2, ou 5-4-1. Ils savaient qu’on aime jouer au ballon et quand on n’est pas pressé, on sort bien la balle. Aujourd’hui, c’était plus difficile. » Malgré son but décisif, il a insisté sur le fait que sa position sur le terrain n’était pas une consigne spécifique : « J’ai vu l’espace, et face à une équipe en individuel, il faut se dépasser. » Pour Rongier, ce genre de performance fait partie du processus de maturation de l’équipe marseillaise : « C’est la marque des grandes équipes, on est sur la bonne voie. »

De Zerbi et la stabilité tactique

Roberto De Zerbi, de son côté, n’a pas manqué de souligner l’importance de Valentin Rongier dans le collectif. « C’est un titulaire, comme les Højbjerg, Rabiot, Greenwood, ou Bennacer », a déclaré le technicien italien, rappelant que la stabilité au sein de l’équipe est cruciale à ce stade de la saison. À 10 matches de la fin, il préfère ne pas changer sa structure de jeu. De Zerbi est conscient de la qualité de ses joueurs, mais il s’appuie avant tout sur la complémentarité de son milieu de terrain, avec Bennacer et Højbjerg, jugés comme les plus performants du moment.

Cependant, la porte n’est pas fermée pour Rongier, et le coach marseillais a assuré qu’il devrait s’adapter aux circonstances, notamment en cas d’absence de Murillo, ou d’autres ajustements nécessaires.

Un avenir incertain mais prometteur pour Rongier

Medhi Benatia, le directeur du football de l’OM, a également fait part de son admiration pour Valentin Rongier et a confirmé que le club allait bientôt entamer des discussions pour sécuriser l’avenir de l’international français. « C’est un joueur que j’adore, et le coach répète combien il est essentiel dans l’équilibre de l’équipe », a-t-il affirmé. Un message clair sur le rôle crucial de Rongier à l’OM, malgré la concurrence accrue.

Les prochaines semaines, avec les rencontres cruciales contre le RC Lens (8 mars) et le PSG (16 mars), pourraient en dire plus sur l’avenir de Rongier dans le onze de départ. Une chose est sûre, il reste un élément clé du vestiaire marseillais, et même si la hiérarchie semble fixée pour l’instant, la flexibilité de De Zerbi pourrait permettre à Rongier de continuer à briller.