Viktor Orban S’inspire de Donald Trump pour Affronter l’« Empire Libéral »
Par : Amani H.
Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, a annoncé son intention de passer du camp des « rebelles » à celui des « gagnants » dans sa lutte contre ce qu’il a qualifié de « l’empire libéral », prenant exemple sur l’ex-président américain Donald Trump. Lors de son discours annuel sur l’état de la nation samedi à Budapest, Orban, qui est en conflit ouvert avec l’Union européenne et l’administration de Joe Biden, a déclaré : « Le combat continue », mais cette fois, son objectif est de « triompher », et non plus de « survivre ».
Il a ajouté que la Hongrie, dans sa bataille contre l’Occident libéral, se voyait comme le David affrontant le Goliath, avec l’arrivée de son « ami » Donald Trump, qu’il a qualifié de soutien puissant dans cette lutte idéologique.
Lutte contre les ONG et ingérence étrangère
Dans la lignée de ses ambitions politiques, Viktor Orban a annoncé qu’il préparait une législation visant à combattre les ONG qui, selon lui, « servent des intérêts étrangers ». Il a également promis d’envoyer un émissaire aux États-Unis pour collecter des « preuves » d’une ingérence étrangère présumée en Hongrie. Il a critiqué ce qu’il appelle une « machine de pouvoir totalement corrompue et répressive » qui, selon lui, aurait détourné des milliards de dollars du budget américain pour influencer la politique mondiale, y compris en Hongrie.
Proposition d’amendement constitutionnel et attaque contre la Gay Pride
Faisant écho à un décret signé par Donald Trump, Orban a suggéré un amendement à la constitution hongroise stipulant que « une personne est soit un homme, soit une femme ». Il a également vivement critiqué la Gay Pride, en conseillant aux organisateurs de ne pas organiser de défilé cette année, le qualifiant de « perte d’argent et de temps », sous les applaudissements du public présent. Orban a par ailleurs proposé l’introduction d’avantages fiscaux à vie pour les mères ayant au moins deux enfants, dans un effort pour renforcer la politique familiale du gouvernement.
Des accusations de régression démocratique
Depuis son retour au pouvoir en 2010, Viktor Orban est accusé par ses alliés européens et par des organisations internationales de s’attaquer à l’indépendance de la justice, à la liberté de la presse et à l’État de droit en Hongrie. Toutefois, malgré les critiques, il continue de renforcer ses positions conservatrices et nationalistes, sur fond de tensions croissantes avec l’UE.
