Le dossier Rayan Cherki : Entre pressions, argent et relations complexes avec l’OL
Par : Amani H.
Malgré des tentatives du Borussia Dortmund de le recruter cet hiver, Rayan Cherki (21 ans) est finalement resté à l’Olympique Lyonnais. Si cette décision semble être le fruit d’un choix de l’OL, un autre aspect du dossier a récemment été mis en lumière par Daniel Riolo, journaliste à RMC Sport, qui est revenu sur cette affaire en dévoilant quelques éléments qui n’ont pas manqué de susciter la polémique.
Une histoire de pognon plutôt que d’affect
Dans son analyse, Daniel Riolo n’a pas caché sa déception et son agacement concernant le dossier de Cherki. Selon lui, il a été « roulé dans la farine » par les discours entourant la situation du jeune joueur. « Je me suis réveillé un peu chafouin, un peu fâché parce que je pense qu’on a essayé de me raconter des histoires et ça a marché. Forcément, j’étais un peu vexé ce matin au réveil », a exprimé le journaliste. Sa frustration provient de la manière dont l’histoire de Cherki a été présentée au public, notamment l’idée qu’il « était un amoureux du club » et qu’il souhaitait absolument rester à Lyon. Riolo confie qu’il s’est laissé prendre par cette version des faits, croyant à « une belle histoire » dans le football, alors qu’il semblerait que la réalité soit bien différente.
Pour lui, le facteur principal dans ce dossier n’est pas l’amour du club, mais bien l’aspect financier. « Je ne sais même pas comment on peut encore croire en une connerie pareille », a-t-il ajouté. Une pique acide, soulignant que dans le monde du football, les motivations sont souvent dictées par l’argent, plus que par des considérations sentimentales.
Un contrat complexe et un choix financier
Dans ses révélations, Riolo a précisé que le dossier Cherki était plus complexe qu’il n’y paraît et qu’il se résume finalement à une histoire de pognon. Selon le journaliste, un gentlemen’s agreement existait entre Cherki et l’OL, fixant une clause à 22,5 millions d’euros, somme à laquelle l’OL devait laisser partir Cherki. Toutefois, il ajoute qu’il y avait également une autre clause dans le contrat du joueur, stipulant que si Cherki refusait une offre, il recevrait 2,5 millions d’euros en compensation.
Cela amène à une situation assez particulière. Si l’on en croit Riolo, Cherki avait tout intérêt à refuser l’offre du Borussia Dortmund, même s’il avait manifesté son désir de partir. « Ah tu ne me laisses pas partir? Alors tu me files 2,5 millions », explique Riolo, soulignant que dans cette situation, Cherki n’aurait eu aucun mal à tirer profit de la situation. L’OL ne l’a pas laissé partir, mais en retour, Cherki a réussi à obtenir une somme considérable. Une situation qui, selon Riolo, démontre une logique purement financière dans ce dossier, bien loin de l’aspect émotionnel qu’on pourrait attendre d’une relation entre un joueur et son club.
Un regard critique sur le football moderne
Cette affaire soulève des questions sur la nature des relations dans le football contemporain. Comme le souligne Riolo, les discours sur la loyauté et l’amour du club sont souvent des éléments bien éloignés de la réalité économique qui gouverne désormais le monde du football. Il avoue sa déception de s’être laissé emporter par une version idyllique, mais souligne que ces types d’histoires sont malheureusement devenus monnaie courante dans ce milieu. « Ça m’apprendra à croire qu’il y a encore un affect dans le foot », commente-t-il.
Qu’en dira Rayan Cherki ?
La question demeure : quel est le point de vue de Rayan Cherki sur cette histoire ? Le principal intéressé n’a pas encore réagi publiquement aux révélations de Riolo. Toutefois, son absence de déclaration dans les médias laisse entendre que la situation pourrait bien être plus compliquée qu’il n’y paraît. Le joueur, encore jeune, semble naviguer entre des attentes professionnelles et des pressions extérieures, et il est difficile de savoir comment il se positionnera face à ces accusations.
Il reste à savoir si Cherki confirmera la version de Riolo ou s’il apportera des éclaircissements supplémentaires sur les raisons de son choix de rester à Lyon cet hiver. Une chose est sûre : le feuilleton Cherki ne semble pas encore clos, et cette affaire pourrait bien avoir des conséquences à long terme sur la relation entre le joueur, le club, et ses supporters.
En fin de compte, cette situation met en lumière les tensions qui existent entre les intérêts financiers et les émotions dans le football moderne, un domaine où les histoires d’amour semblent se faire de plus en plus rares.
