La menace d’expulsions massives pèse sur les immigrés sans papiers aux États-Unis à l’aube de l’investiture de Trump
Par : Amani H.
À quelques heures de la cérémonie d’investiture de Donald Trump, de nombreux immigrés sans papiers aux États-Unis se préparent à une possible vague d’expulsions massives. Le Président élu, qui a promis de déporter jusqu’à 13 millions de personnes, a mis en place un climat de crainte, notamment à Chicago, l’une des grandes villes dites « sanctuaires » du pays.
Parmi ceux qui redoutent une arrestation, Elena Barrera, mère de trois enfants nés aux États-Unis, raconte les mesures qu’elle a prises pour se protéger : procurations, garde des enfants, caméras de sécurité. « Je vis à Chicago depuis environ 27 ans. J’ai trois enfants, ils sont nés ici aux États-Unis, à Chicago. J’ai un peu peur parce que je pense à mes enfants. Si un jour je suis appréhendée par l’ICE (U.S. Immigration and Customs and Enforcement), comment le sauront-ils ? Qui viendra les chercher à l’école ? » confie-t-elle, visiblement angoissée par l’incertitude de son avenir.
Lors d’un meeting dimanche, Trump a de nouveau promis de sévir dès son entrée en fonction, affirmant vouloir expulser un nombre record d’immigrés illégaux. Si l’administration Trump concentre d’abord ses efforts sur les déportations de personnes ayant un casier judiciaire violent, comme à Chicago, les autorités fédérales pourraient également viser d’autres immigrés sans statut légal, incluant parfois les proches ou colocataires des personnes concernées.
À Chicago, les autorités locales, qui refusent de collaborer avec les agents fédéraux pour appliquer les politiques d’expulsion, se tiennent fermes sur leur position de ville sanctuaire. D’autres grandes villes américaines ont d’ores et déjà annoncé qu’elles ne coopéreraient pas avec l’administration Trump dans l’application de ses nouvelles directives. Le climat d’incertitude s’intensifie pour les millions d’immigrés sans papiers qui vivent dans l’ombre, craignant chaque jour une expulsion imminente.
