L’État mobilise ses ressources pour soutenir les projets stratégiques
Par : Amani H.
Dans le cadre de ses efforts pour relancer l’économie nationale et renforcer les infrastructures du pays, le secteur des travaux publics devient un pilier essentiel du développement durable. C’est dans cette optique que s’inscrit une réunion de coordination conjointe entre le ministre des Finances, Laâziz Faïd, et le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh. Cette rencontre, tenue en fin de semaine dernière, a permis de discuter des mécanismes de financement des projets d’investissement, tout en soulignant les défis à relever.
Les deux ministres ont insisté sur leur engagement à surmonter les obstacles financiers et budgétaires afin de soutenir les projets d’infrastructures majeurs. Faïd et Rekhroukh ont également mis en avant la nécessité de créer un cadre de coopération pratique pour accompagner les programmes d’investissement, tout en visant à renforcer la résilience du secteur face aux défis économiques actuels et futurs. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des initiatives gouvernementales visant à stimuler les investissements et à garantir un développement socioéconomique durable.
Le secteur des travaux publics ne se limite pas à un simple acteur de l’économie nationale, il joue un rôle central dans la croissance, la création d’emplois et dans l’atteinte des objectifs de développement durable. Lors de son intervention, le ministre des Finances a souligné l’importance stratégique de ce secteur pour la modernisation des infrastructures et pour le renforcement des capacités logistiques du pays.
Des projets à forte valeur ajoutée
Parmi les projets majeurs soutenus par l’État, on trouve les extensions portuaires, les infrastructures ferroviaires et les travaux routiers, qui requièrent des investissements considérables et une coordination minutieuse. Les projets portuaires, par exemple, s’inscrivent dans une stratégie de diversification de l’économie algérienne. L’extension du port de Djen Djen (Jijel), par exemple, vise à accroître sa capacité opérationnelle, en facilitant le transit de plus de 6000 conteneurs avec le premier quai du terminal à conteneurs, prévu pour s’étendre sur 320 m et atteindre une profondeur de 14 m.
De même, le projet d’extension du port d’Annaba inclut la construction d’un quai minéralier de 1600 m de long et 16 m de profondeur, conçu pour soutenir le traitement et l’exportation de phosphates et autres matières minérales.
Dans le secteur ferroviaire, un ambitieux programme d’expansion du réseau de chemins de fer est en cours. Actuellement long de 4200 km, le réseau devrait atteindre 12 500 km d’ici 2030, avec des chantiers en cours dans les Hauts-Plateaux et le Grand Sud. Le projet de la ligne Béchar-Tindouf-Gara Djebilet, qui reliera la mine de Tindouf au port d’Annaba, devrait être achevé à la fin de l’année 2025.
Les projets d’infrastructures routières continuent également de progresser, avec l’achèvement de l’autoroute Est-Ouest et la construction de plusieurs pénétrantes autoroutières. Parmi celles-ci, les pénétrantes de Mascara et de Tizi Ouzou, qui nécessitent des investissements importants, notamment 37 milliards DA pour Mascara et 55 milliards DA pour Tizi Ouzou. Ces projets comprennent des viaducs, des tunnels, et de nombreuses infrastructures secondaires qui auront un impact majeur sur la connectivité du pays.
Ainsi, l’engagement financier de l’État, combiné à une coordination renforcée entre les acteurs concernés, sera crucial pour la réussite de ces projets stratégiques et pour concrétiser les ambitions de développement durable du pays.
