Lancement de 34 opérations de dragage pour moderniser les ports
Par : Amani H.
Dans le cadre de l’amélioration de l’infrastructure portuaire du pays, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a annoncé le lancement de 34 opérations de dragage des ports algériens. Cette initiative s’inscrit dans un vaste programme national visant à moderniser le réseau portuaire, conformément aux orientations du Président de la République.
La déclaration a été faite lors de l’ouverture de la journée d’étude intitulée “Dragage des ports, enjeux et défis”, qui s’est tenue à l’École supérieure des Travaux publics, en présence de plusieurs personnalités, dont la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Houria Medahli, la ministre de l’Environnement et de la Qualité de la vie, Najiha Djilali, ainsi que du Secrétaire général du ministère des Transports, Djamel-Eddine Abdelghani Driidi.
Des opérations de dragage dans plusieurs ports stratégiques
Le ministre Rekhroukh a précisé que les opérations de dragage concernent des ports stratégiques situés à travers plusieurs wilayas du pays, dont Annaba, Ténès, Dellys, Ras Gennat, Tigzirt, Ghazaouet, Mostaganem et Bouhadjar à Jijel. Il a rappelé que l’Algérie dispose d’un patrimoine portuaire de 52 infrastructures, incluant 11 ports commerciaux, 37 ports de pêche et refuges, ainsi que deux ports dédiés aux hydrocarbures et deux ports de loisirs.
Ce programme vise à renforcer la capacité opérationnelle des ports, à améliorer leur compétitivité et à favoriser leur intégration dans les réseaux commerciaux régionaux et internationaux. Selon le ministre, ces projets de dragage permettront de maintenir des conditions optimales pour le trafic maritime, facilitant ainsi les échanges commerciaux.
La société MEDITRAM au cœur du programme
La société MEDITRAM, spécialisée dans le dragage des infrastructures portuaires, joue un rôle clé dans la réalisation de ce programme. Son président-directeur général, Nassim Arziki Dali, a souligné que l’entreprise dispose d’un équipement stratégique qui lui permet de mener à bien des opérations de dragage sur plusieurs sites, dont le port de Zemmouri à Boumerdès, le port de Bouharoun à Tipaza, et le port de Bouhadjar à Jijel. Ces travaux visent à garantir la profondeur et la navigabilité des ports pour accueillir des navires de plus en plus imposants.
Un calendrier ambitieux pour les opérations de dragage
La société algérienne de dragage des infrastructures portuaires et d’irrigation, ALDIF, a également annoncé que le dragage de 12 ports devrait être achevé d’ici le premier trimestre 2025. Son directeur général, Toufik Boukroum, a précisé que certaines opérations devraient se terminer dès la fin du mois de décembre 2024. Parmi les projets en cours, les travaux au port de pêche et de loisirs de Beni Hwa (Wilaya de Chlef) devraient se conclure cette semaine, tandis que ceux du port de Bouhadjar à Jijel sont déjà à 95 % d’avancement. Le port de Zemmouri, quant à lui, enregistre un taux de réalisation de 70 %.
M. Boukroum a détaillé deux techniques principales utilisées pour le dragage : la technique mécanique pure, avec des dragues montées sur des barges, et la technique dynamique, qui repose sur des méthodes plus avancées pour garantir une efficacité maximale.
Extension des ports pour répondre aux défis du commerce international
Parallèlement aux opérations de dragage, le ministre des Travaux publics a révélé que le Président de la République a donné son accord pour un programme d’extension des ports, afin de répondre aux besoins croissants du commerce international et régional. Le port d’Annaba, par exemple, fera l’objet d’une extension importante, incluant sa connexion à la ligne ferroviaire minière en construction, qui facilitera le transport et la commercialisation du phosphate extrait de la région d’El-Hedba, dans la wilaya de Tebessa.
Autre projet majeur, l’extension du port de Djendjen, dans la wilaya de Jijel, qui vise à augmenter sa capacité à 26 millions de tonnes de marchandises générales et 5 millions d’unités équivalentes conteneurisées. Ce projet inclut également la construction de quais d’une profondeur de 20 mètres pour accueillir des navires de grande taille, renforçant ainsi le rôle de ce port en tant que centre régional majeur pour le transbordement de marchandises, avec des répercussions positives sur les échanges commerciaux à l’échelle nationale et africaine.
Conclusion : un avenir prometteur pour les ports algériens
Grâce à ces initiatives ambitieuses, l’Algérie s’engage dans une modernisation de son infrastructure portuaire qui pourrait transformer ses ports en véritables hubs de commerce international. Le dragage et l’extension de ces infrastructures permettront de répondre aux enjeux croissants du secteur maritime, tout en soutenant le développement économique et l’inclusion de l’Algérie dans les circuits commerciaux mondiaux.