Guelma : Les troubles du spectre de l’autisme en Algérie, objet d’un séminaire national
Par : Salah Chiahi
La salle des conférences Abdaoui Mohamed du pôle universitaire Soudani Boudjema a abrité avant-hier ; lundi 9 décembre les travaux d’un séminaire national sur » les troubles du spectre de l’autisme en Algérie. Initiée sous le thème » Né avec des capacités spéciales », la manifestation organisée par la faculté des sciences humaines et sociales de l’université du 8 mai 1945 avec la collaboration du laboratoire de philosophie et études humaines et sociales et de problèmes de l’information et de la communication , est pilotée par le de département de psychologie que dirige la professeure Dechache Nadia. Coïncidant avec la période relative à la célébration de la journée mondiale des personnes aux besoins spécifiques , l’événement a vu une large participation de professeurs ,psychologues et spécialistes issus des universités algériennes ; à l’image de celles de Constantine, Annaba, Setif, Batna, Tizi-Ouzou, Laghouat, Tebessa, Oum-El-Bouaghi et Guelma, en plus de représentants de la société civile, du secteur de l’éducation, de médecins d’établissements hospitaliers locaux et de parents d’enfants atteints du spectre autistique. Ouvrant les travaux, la professeure Eghmin Nadira; présidente du séminaire a déclaré que cet événement vise à atteindre un ensemble d’objectifs ; notamment l’identification des méthodes de diagnostic approuvées, la formation des spécialistes et le développement de leurs compétences pour traiter l’évaluation de l’impact de diagnostic sur les enfants souffrant de ce trouble de développement intellectuel et sur leurs familles, l’examen des programmes thérapeutiques suivis et les possibilités d’intégration disponibles. Dans son intervention, la cheffe de département a confirmé que cette vise à sensibiliser au trouble du spectre autistique et aux défis auxquels le diagnostic et le traitement sont confrontés en Algérie. Elle a expliqué que le diagnostic de ce trouble est l’un des plus grands défis au niveau social et médical, et que le retard dans le diagnostic affecte grandement les possibilités de traitement précoce des enfants infectés. Elle a ajouté que l’absence de culture sociale et de santé contribue d’une manière ou d’une autre au retard de la détection, ce qui peut aggraver la souffrance des familles, car de nombreuses personnes ne sont toujours pas au courant des méthodes de diagnostic approprié et de la façon de faire face, ce qui entraîne un retard dans le traitement. L’intervenante a encore souligné que les familles ont souvent du mal à obtenir des informations précises sur l’autisme, ce qui augmente l’isolement des enfants infectés et de leur aussi. Appelé au pupitre, le professeur Maallem Mohammed Fawz; doyen de la Faculté des sciences humaines et sociales a, dans son discours fait l’éloge des responsables du département de psychologie pour le choix d’un tel sujet et les efforts déployés pour la réussite d’une telle manifestation, soulignant l’importance de la coordination entre les différents acteurs de la scène ; universitaires, psychologues, médecins; éducateurs , animateurs de la société et familles dans une tentative réussie de prévalence sur le spectre autistique. Un grand débat ouvert a enrichi les travaux, permettant aux participants d’apporter leur contribution pour l’amélioration de la sensibilisation de la communauté à ce sujet, à travers une série de recommandations importantes visant notamment l’amélioration des mécanismes de diagnostic en Algérie, le renforcement de soutien aux familles et la création de centres spécialisés et la mise en place de programmes d’intégration pour les enfants atteints de cette altération interactive de la communication, dans les écoles publiques.