Lancement d’ateliers de coordination pour intégrer l’économie informelle dans le cadre réglementé
Par : Amani H.
Le ministre des Finances, Laaziz Faid, et son homologue du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, ont coprésidé une réunion de coordination visant à discuter de l’intégration des activités économiques non réglementées. Cette rencontre a marqué le lancement d’ateliers périodiques entre les deux ministères, dans le but de mettre en œuvre les objectifs définis pour encadrer ces activités informelles et leur impact sur l’économie nationale.
Les ateliers prévus se concentreront sur la définition d’objectifs opérationnels à moyen terme et sur leur mise en œuvre effective, avec un suivi rigoureux des résultats et des ajustements au besoin. Ces sessions de travail viseront à combler les lacunes de l’économie informelle et à limiter les effets négatifs des marchés parallèles, dans une approche globale qui s’inscrit dans les priorités de la loi de finances 2025.
Au cours de cette réunion, qui s’est tenue au ministère des Finances en présence de hauts responsables des deux ministères, l’accent a été mis sur la nécessité d’une action concertée pour lutter contre les activités économiques non régulées. Il a également été question de renforcer les ressources financières et fiscales de l’État, en élargissant l’assiette fiscale tout en réduisant l’ampleur de l’économie informelle. Cette démarche fait écho aux objectifs de la loi de finances pour 2025.
Dans son intervention, M. Faid a souligné l’importance de renforcer la coopération entre les ministères pour garantir une justice fiscale et rétablir la confiance dans le système économique. Il a insisté sur le fait que la réduction de l’économie parallèle et des marchés informels requiert une approche complète et intégrée de toutes les transactions économiques. Selon lui, l’année 2025 sera celle de la numérisation et de l’adoption généralisée des paiements électroniques, en vue de renforcer la collecte des ressources fiscales et financières. Cette évolution passe par une étroite collaboration entre tous les secteurs concernés.
De son côté, M. Zitouni a mis l’accent sur la nécessité de promouvoir une justice sociale financière, fidèle aux valeurs de l’État. Il a évoqué l’importance de diffuser une culture du civisme fiscal et de sensibiliser tous les acteurs économiques afin d’éliminer progressivement l’économie informelle. Pour lui, ce processus passe par une approche participative et une coordination accrue entre les différents ministères, en particulier à travers ces ateliers. Il a également précisé que son ministère travaillait activement sur l’élaboration de mécanismes permettant d’intégrer les activités informelles dans un cadre réglementé et formalisé.
L’initiative marque ainsi un tournant dans la lutte contre les dysfonctionnements liés à l’économie informelle, avec une volonté claire d’institutionnaliser ces activités tout en améliorant la transparence et l’efficacité du marché national.