Tébessa : Décès du moudjahid Ali Ben Othman Zarfawi

Par : La rédaction

Le moudjahid Ali Ben Othmane Zarfawi s’est éteint le weekend
dernier à Tébessa, à l’âge de 89 ans. Son décès coïncide avec les
célébrations du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution
algérienne. Né en 1935 dans la région rurale de Darmoun, dans la
commune de Thlijan, au sein d’une famille bien connue pour son
accueil des nécessiteux et des voyageurs, il a commencé son
éducation en mémorisant le Coran sous la tutelle de plusieurs
maîtres.
Après avoir étudié à la zaouïa tunisienne de Nefta, où il a acquis des
connaissances en langue arabe et en jurisprudence, il est rentré en
Algérie. Lorsque la Révolution de 1954 a éclaté, il a rejoint les rangs
des moudjahidine. Capturé lors de la bataille de Boultroth en 1956, il
a été libéré la même année et a continué son engagement aux côtés
du martyr Djeddi Ali Benkherif, dans la région du mont Om Kmakem,
où il a participé à de nombreuses batailles contre l’ennemi français,
notamment à Om Kmakem, à El Djida et à L’Anq.
Après la mort de son commandant, il a rejoint le chef Djeddi Mekdad,
qui lui a confié la mission de protéger les responsables civils revenant
de Tunisie. Ali Zarfawi a suivi une formation militaire à la frontière
tunisienne, ce qui lui a valu une promotion au grade d’officier chargé
des renseignements. Il a pris part à des combats emblématiques,
comme ceux de la « deuxième bataille du mont Ergou », du « mont
Lhwiya », ainsi qu’à une embuscade à « Aïn Bouzékhnine », où il s’est
emparé d’armes et de munitions.
Au fil des années, il a également participé à des offensives contre des
bases militaires à Thlijan, Tazarbout, et dans d’autres régions
frontalières. Avec l’aube de l’indépendance, il a pénétré dans Alger

avec le commandant Ibrahim Djbili, célébrant la libération du pays. Il
a ensuite continué à servir au sein de l’Armée nationale populaire,
reprenant les armes pour défendre la patrie durant la décennie noire.
La mémoire d’Ali Ben Othmane Zarfawi demeure un symbole de
bravoure et de dévouement pour la cause nationale, un héritage qui
perdurera dans les cœurs des Algériens.