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Réalisation du tronçon nigérien du gazoduc transsaharien: vers l’accélération de la cadence

Par : La rédaction

Depuis quelques mois, le dossier gazoduc transsaharien
connaît de nouvelles avancées. Les différentes parties ont
convenu de continuer les travaux de sa réalisation, en
particulier avec la reprise des négociations avec la partie
nigérienne qui avait causé le retard enregistré dans
l’élaboration du projet dont la réception est prévue pour
l’année 2027. Le mois d’août dernier, lors de la visite de
Mohamed Arkab dans le pays, la partie nigérienne a
affirmé son engagement pour la réalisation de sa part
dans le projet qui est de 1000 km et qui a été renouvelé
par le Premier ministre nigérien lors de sa visite en Algérie
durant la même période.
En fait, depuis le mois d’août dernier, le projet est au
centre des discussions entre le Niger et l’Algérie, avec
une troisième rencontre entre les deux parties en l’espace
de quelques semaines. Hier, c’est le ministre nigérien du
pétrole, Sahabi Oumarou, qui s’est déplacé en Algérie,
soit deux mois après la visite du Premier ministre nigérien,
en août dernier, pour discuter de ce projet stratégique de
la région. «Cette visite intervient dans une conjoncture
marquée par la volonté des deux pays d’ouvrir de
nouveaux horizons dans leurs relations bilatérales et la
mise en place de différents projets de coopération entre
les deux parties, notamment la reprise de l’activité de
Sonatrach sur le marché nigérien et le projet du siècle, le
gazoduc transsaharien», lit-on dans le communiqué du
ministère de l’Energie.
Des réunions qui ont donc pour objectif de donner un
nouveau souffle au projet du gazoduc transsaharien qui
connaît une avancée importante, que ce soit du côté
algérien ou nigérien. Il s’agit donc d’une nouvelle tournure

qu’a prise ce projet stratégique pour l’Afrique, après un
blocage de plus d’une année, qui devrait renforcer sa
position sur le marché gazier européen avec un volume
supplémentaire de 30 milliards de m 3  par an. En effet,
actuellement, sur les 4200 km de longueur de ce pipeline,
il ne reste que 1800 km, dont 1000 km au Niger, 700 en
Algérie et 100 km au Nigeria.
 
Outre le dossier du gazoduc qui s’est invité hier à la table
des discussions entre le ministre de l’Energie, Mohamed
Arkab, et le ministre nigérien du Pétrole, Sahabi Oumarou,
c’est la coopération énergétique entre les deux pays qui
est également au centre des discussions. L’objectif est de
renforcer le partenariat avec Sonatrach qui est déjà
présente sur le marché nigérien de l’énergie, notamment
dans la région nord où elle a fait une importante
découverte dans le bloc de Kafra qui devrait permettre au
Niger d’augmenter sa production de pétrole de 90 000
barils par jour, atteignant ainsi 110 000 barils quotidiens.
En effet, outre l’investissement de Sonatrach dans
l’amont pétrolier nigérien, la partie nigérienne souhaite
engager la compagnie publique nationale dans le
développement du secteur gazier nigérien, notamment
avec la confirmation d’une réserve de 24 milliards de m3
approuvées et prêtes à être exploitée, selon les
déclarations du Directeur général au ministère nigérien du
Pétrole, Chaibou Ibrah Abdoul Nasser, dans une interview
accordée au mois d’août dernier à l’agence de presse
nigérienne.
Ainsi, la partie nigérienne s’appuie-t-elle sur Sonatrach
pour investir directement dans le marché gazier et
pétrolier ou encore pour former les cadres de la société
Sonidep.

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