Sonatrach- Gazprom russe : signature imminente d’unaccord d’exploitation de deux gisements à Hassi Messaoud

Par : La rédaction

L’Algérie est sur le point de signer un accord important
avec Gazprom, le partenaire russe, pour exploiter des
gisements importants dans le Sud du pays.
Les négociations avancées avec la société russe
Gazprom pour l’exploitation conjointe de deux gisements
d’hydrocarbures au sud-est de Hassi Messaoud, dans la
région de Ouargla, ont été annoncées par le président de
l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Rachid
Nadil.
La signature de cet accord avec le groupe Sonatrach,
marquant un tournant décisif dans la coopération
énergétique entre les deux pays, «est prévue très
prochainement», selon ce qu’a déclaré le président de
l’ARH dans un entretien accordé à la chaîne Russia
Today (RT), en marge du Forum «Semaine russe de
l’énergie».
Pour Rachid Nadil, cet accord symbolise la continuité
d’une coopération de longue date entre les deux géants
de l’énergie. «Nous avons entamé les négociations depuis
un certain temps. Aujourd’hui, nous sommes à l’étape de
développement et il ne reste que la signature du contrat.
Tout est prêt, il ne reste plus qu’à commencer
l’exploitation du gaz», a-t-il affirmé.
Selon Rachid Nadil, tous les préparatifs techniques et de
normalisation ont déjà été finalisés pour l’aboutissement
de cet accord de partenariat avec le géant russe. «Nous
utilisons déjà une grande quantité d’équipements russes
dans nos installations pétrolières, et nous travaillons en
étroite collaboration avec l’Institut russe des initiatives

technologiques pour le pétrole et le gaz», a expliqué le
premier responsable de l’ARH, avant d’ajouter : «Nous
sommes quasiment prêts sur les questions liées aux
normes et standards russes, ce qui nous permettra
d’importer les équipements nécessaires».
L’exploitation de ces gisements renforcera la capacité de
l’Algérie à satisfaire ses besoins énergétiques internes
tout en augmentant ses exportations vers les marchés
internationaux, notamment dans un contexte de forte
demande mondiale de gaz naturel. «Ce champ est d’une
importance capitale. Si ce n’était pas le cas, Gazprom
n’aurait pas décidé d’y investir», a affirmé Nadil,
soulignant l’importance de cette collaboration.
 Les deux gisements concernés par cet accord,
découverts dans le périmètre d’Oum El Assel, à environ
140 km au sud-est de Hassi Messaoud, représentent une
manne énergétique importante pour l’Algérie. Sonatrach
et Gazprom ont mis en place un plan de développement
finalisé en juillet 2022 et soumis à l’Agence nationale pour
la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft)
pour adoption.
Cet investissement, estimé à 950 millions de dollars, se
déploiera en deux phases. Il prévoit la production de 2
millions de m 3  de gaz naturel par jour, ainsi que plus de
1000 tonnes de condensats et 220 tonnes de Gaz de
pétrole liquéfié (GPL) par jour. La première production est
prévue pour 2028, marquant ainsi une nouvelle ère dans
la production nationale de gaz naturel.
La coopération avec Gazprom ne se limite pas à la
recherche et à la prospection. Le groupe Sonatrach
entretient également des relations avec d’autres
entreprises russes, notamment dans le domaine des
services et de la construction d’usines. Ces partenariats

s’inscrivent dans une stratégie plus large de diversification
des alliances internationales de l’Algérie, avec des
collaborations actives en Europe, en Asie et en Amérique.
Il est important de noter que ce partenariat entre
Sonatrach et Gazprom intervient à un moment charnière
pour l’Algérie, qui cherche à renforcer sa position sur le
marché international du gaz, avec une production stable
de 160 milliards de m 3  à l’horizon 2060-2065, comme cela
a été annoncé par le PDG du groupe Sonatrach, Rachid
Hachichi. Avec des perspectives de demande mondiale
croissante, ce projet permettra à l’Algérie de maximiser la
valorisation de ses ressources en hydrocarbures, tout en
consolidant ses relations avec des partenaires
stratégiques comme la Russie.
Sonatrach considère Gazprom comme un allié de
confiance avec lequel l’Algérie pourrait faire face aux défis
énergétiques dans les années à venir, ce qui pourrait
ouvrir la voie à une ère de prospérité énergétique pour le
pays. Ce partenariat n’est que la preuve que l’Algérie veut
devenir un acteur majeur de la scène énergétique
mondiale grâce à des investissements importants et des
alliances stratégiques solides.