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LES BOULANGERS DE l’EST DEBRAYENT

UNE GREVE QUI MET A NU LES PRATIQUES D’UNE PARTIE DES SPECULATEURS

Pour le citoyen lambda, la grève menée par les boulangers n’étaient pas au menu même si cela était pressenti depuis plusieurs années, le pain, cette denrée si importante dans le quotidien de tous faisait parler d’elle, tant sur s composition que sur son prix. Autre phénomène qui a laissé pantois plus d’un, le gaspillage monstre qui s’en dégage et qui se chiffre à des milliards de dollars. Le chiffre avancé par le chef de l’Etat de l’ordre de 70.000.000 de baguettes jetées ne pouvait que susciter plusieurs interrogations.

Hier, partout dans l’est Algérien, et en particulier à titre d’exemple, à Constantine dans la localité de Aïn Smara et dès les premières heures de la journée, la stupéfaction était à son comble, les boulangers de la localité ont carrément fermé boutique pour une denrée qui constitue l’essentiel de notre alimentation. Un phénomène que beaucoup ne comprenait pas tant le commerce est florissant  au regard de toutes ces variétés de pains qui se vendent jusqu’à la dernière baguette. Cet état de fait ne pouvait que susciter en plus d’une colère puisqu’il n’y avait eu aucun préavis de grève à même de permettre aux ménages de se préparer dans de telles circonstances. Pire, les gargotiers, les restaurateurs ou encore ces élèves qui attendent ce morceau de pain pour l’accompagner avec un peu de fromage ou du thon faisait défaut et c’est toutes des catégories de gens qui se retrouvent pénalisés dans leur alimentations. Si certains restaurateurs ont pu se débrouiller quelques baguettes, d’autres ont été pris au dépourvu et se sont inclinés devant  un fait accompli pour fermer boutique. L’un d’eux nous dira : «  J’étais obligé de faire travailler mes relations pour assurer  le service de midi et c’est juste pour ne pas perdre tous les plats que j’ai préparé ainsi que les brochettes que j’ai faites, sinon, il n’y aurait rien pour l’après midi » et d’expliquer la provenance de ces baguettes en disant : « mon fournisseur était de El Eulma ce qui revient à dire que la baguette m’ coûté 30 dinars, à ce stade je ne peux continuer à maintenir mon activité surtout que le citoyen est champion en gaspillage, car nous jetons des tonnes de ce produit à cause des comportements peu orthodoxes de nos concitoyens » et de conclure : «  Demain, il n’y aura ps de travail, j’ai instruit mon personnel, notamment le cuisinier pour ne rien préparer ».

Un comble nous dira un autre citoyen que nous avons rencontré aux abords d’une grande superette qui nous déclare pour sa part :  « J’ai été très surpris par cette grève, on pouvait encore supporté les chaînes que nous faisons au quotidien pour s’arracher les deux sachets de lait mais s’il faut encore faire de la gymnastique pour d’autres produits, c’est vraiment la galère » et d’expliquer : «  Comme vous pouvez le constater, il n’y a ni huile, ni semoule et bientôt la farine, comment pouvons nous assurer nos besoins alimentaires pour nos familles avec des prix qui ne cessent d’accuser des augmentations insupportables ? ».

En effet, dès l’information confirmée que les boulangers ont fermé boutique, tous les chefs de famille se sont dirigés chez les commerçants pour combler ce manque par la semoule à l’effet de faire le pain de maison, notamment la galette et devant une certaine forme de panique, voilà que la semoule se fait désirer pour disparaître de tous les étales. Une hystérie semble avoir eu raison des citoyens qui ne saint plus à quel saint se vouer devant tant de dysfonctionnements.

Si pour certains, c’est la démission des pouvoirs publics qui n’opèrent pas à des contrôles réguliers contre certains commerçants véreux, notamment sur le plan hygiénique et sur le poids réel de la baguette, d’autres plus sereins disent  qu’il est tant d’en finir avec ses subventions qui ont engendrées des comportements inadmissibles, tels ce gaspillage qui nous coûte les yeux de la tête. Un citoyen attablé devant une café nous dira, très dépité : «  ce qui manque à notre pays, c’est la vérité, il faut que les pouvoirs publics aient suffisamment de courage pour affronter tous ces dysfonctionnements et aller sur la réalité des prix. Toutes ces subventions ont profité aux spéculateurs sans vergogne qui sucent le sang des honnêtes gens pour faire leur blé » et de poursuivre : «  l’Et doit comprendre que le citoyen est conscient de ce qui se fait sur son dos et pour peu que les pouvoirs publics aillent dans ce sens, le citoyen comprendra que cette lutte le concerne aussi et de ce fait, il est fin prêt à mener le combat contre ces spéculateurs qui doivent répondre de leurs actes, plus que criminels dans certains cas.

Plus qu’une grève, celle du pain dénote le marasme du secteur du commerce qui doit prendre les mesures idoines pour mettre fin à des pratiques condamnables qui ont eu raison de notre économie. Le citoyen est conscient de tous ces enjeux et semble être prêt pour consentir des sacrifices à condition que les pouvoirs publics affichent une plus grande détermination à endiguer  ces pratiques dont le chef de l’Etat a jurer de les éliminer comme des ennemis.

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