Importation du poulet congelé : une stratégie pour réguler les prix sur le marché
Le Ministère du Commerce et de la Promotion des Exportations continue de miser sur une stratégie réactive pour maîtriser le marché des produits de grande consommation. Face aux flambées de prix, il alterne entre l’injection de stocks nationaux, des importations d’urgence ou une combinaison des deux.
Cette approche s’est avérée efficace pour contrecarrer les manœuvres des spéculateurs et des monopoles qui cherchent à faire grimper les prix.
Contrairement aux années précédentes où les producteurs de volaille, par exemple, avaient imposé leurs prix, le Ministère a réussi cette année à contenir les hausses en intervenant sur le marché et en fixant des prix plafonnés. L’objectif affiché est de protéger le pouvoir d’achat des consommateurs, lit-on sur Algérie 360.
Parallèlement, les autorités renforcent les contrôles pour s’assurer que la volaille importée soit correctement commercialisée et ne soit pas vendue comme étant produite localement.
Selon Mustapha Zebdi, président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (APOCE), le secteur de la volaille souffre d’un manque de réglementation, ce qui entraîne des fluctuations importantes des prix.
Il souligne l’importance de coordonner les efforts des différents ministères concernés, notamment ceux du Commerce et de l’Agriculture.
Zebdi met en avant le fait qu’environ 80% des éleveurs de volaille ne sont pas agréés, ce qui complique la gestion de l’offre et la fixation des prix. Il préconise la création de cartes d’éleveurs provisoires pour mieux réguler le secteur et permettre aux éleveurs de bénéficier d’une assurance en cas de crise sanitaire.
Cependant, les premières quantités de poulet importé se sont écoulées rapidement.
Les clients ont salué les prix attractifs de ce produit, en comparaison avec ceux du poulet local qui ont connu une hausse vertigineuse ces derniers temps.