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Surpêche: La Chine s’engage à ne pas concurrencer les pays en développement

La Chine a annoncé par l’intermédiaire de son ambassadeur auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qu’elle ne chercherait pas à rivaliser avec les autres pays en développement dans les négociations en cours pour un accord visant à lutter contre la surpêche. Cette déclaration représente une avancée significative dans la lutte mondiale contre ce problème.
En 2022, l’OMC avait arraché un premier accord après plus de vingt ans de discussions pour interdire les subventions à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), à la pêche des stocks surexploités et à la pêche en haute mer non réglementée, tout en incluant des flexibilités pour les pays en développement. Des questions étaient restées en suspens, et les 164 pays membres de l’OMC espèrent conclure un second paquet sur les subventions contribuant à la surpêche et la surcapacité lors de la 13e Conférence ministérielle de l’organisation qui doit se tenir 26 au 29 février à Abou Dhabi.
Avantages pour les pays en développement
Les pays décident eux-mêmes à l’OMC s’ils se considèrent en développement ; et comme le stipulent les règles de l’organisation, le projet d’accord sur la pêche prévoient des flexibilités et avantages pour les pays en développement, mais certains d’entre eux, l’Inde en tête, réclament une plus grande souplesse.
A dix jours de l’ouverture de la réunion à Abou Dhabi, l’attitude de Pékin est scrutée de près par de nombreux diplomates qui estiment que la Chine, un des principaux pays accordant des subventions en matière de pêche, ne devrait pas abuser de son statut de pays en développement mais se soumettre aux règles les plus strictes prévues par le projet d’accord.
Un pays « responsable »
Son ambassadeur s’est montré jeudi rassurant, affirmant aux journalistes que « la Chine était un (pays) membre en développement responsable ». « Notre contribution sera à la hauteur de nos capacités, en particulier en ce qui concerne les questions liées aux Objectifs de développement durable » des Nations unies, a-t-il déclaré.
Le premier accord de l’OMC sur la pêche de 2022 n’est pas encore entré en vigueur car il faut que les deux tiers des 164 pays membres le ratifient (soit 110). Or jusqu’à présent 70 pays ont franchi ce cap, dont le Sénégal et l’Uruguay ce jeudi, a annoncé la directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, sur le réseau social X. Les Etats-Unis, l’Union européenne, la Chine et le Japon sont parmi ceux qui ont formellement approuvé l’accord, mais pas l’Inde.

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