Plaidoyer pour la presse locale : Les opérateurs économiques doivent s’investir davantage
Il n’y a pas que la publicité publique qui doit pourvoir pour la promotion des médias et en particulier la presse écrite qui peinent à sortir d’une crise financière aiguë et du coup, il devient impossible pour les patron de presse à faire ce saut qualitatif qui exige une présence en force de journalistes aguerris pour pondre des articles qui peuvent inciter à la lecture et à la compréhension des évènements.
On ne peut occulter les vingt dernières années où avec le concours de la Içaba, d’énormes dérives ont été commises au vu et au su de tout le monde à un moment où la publicité publique, délivrée selon des désidératas cupides où la plupart de nos quotidiens n’étaient que des torchons ce qui n’a pas manqué d’écœurer une bonne partie des lecteurs pendant que d’autres quotidiens plus professionnels se battaient à coups de sacrifices pour donner des informations fiables qui ont été dignes d’une presse algérienne à l’histoire très honorable. Tous ces couacs ont eu des répercussions avec la Nouvelle Algérie car en ces circonstances, le rôle de la presse devient prépondérant et combien vital pour contrecarrer toutes les inepties de ceux qui détiennent le monopole médiatique à travers le monde.
Toutefois et en tenant compte de la relance économique qui est entrain de se mettre en place avec toutes ces lois et règlements à même de permettre l’éclosion de plusieurs entreprises économiques, surtout avec le dégel de plusieurs dossiers, on est en droit de comprendre qu’il y a bel et bien un renouveau économique qui s’est traduit par des exportations hors hydrocarbures records, la création de postes d’emploi conséquents et même une augmentation des rentrées fiscales. Aucune wilaya n’a été laissée pour compte puisque même les plus pauvres d’entre elles ont été prises en considération par le premier magistrat du pays et cela ne peut concourir à la richesse de ces wilayas qui doivent relever leur statut eu égard à ce qu’elles sont en train d’engranger come subsides. Pour cela, rien de mieux qu’une presse qui doit accompagner leurs actions, multiples et variées au demeurant, l e but est d’abord de donner une image réelle de leurs potentiels, qu’ils soient économiques ou culturels à l’instar du touristique et de fait, il faut investir dans la presse en leur octroyant des placards publicitaires qui émanent d e ces propres wilayas.
Récemment le président de la République, conjointement avec le Premier ministre et celui de l’Intérieur ont donné plus de prérogatives aux walis de la république avec une particularité, celle de les inciter à œuvrer pour une mission de markéting, un peu comme nos diplomates qui ont fait un travail remarquable à l’étranger. Ces walis, en plus de leurs publicités dont ils ont la charge pour promouvoir leur wilaya, doivent inciter les opérateurs économiques privés, prétendument en grands nombres pour qu’ils mettent la main à la poche et de se rendre utile pour accompagner la presse locale, d’une part pour promouvoir leurs produits ou services, mais aussi pour permettre à la presse de mieux se doter de moyens qui serviront en réalité toute la Nation. Le lecteur sur la base d’écrits conséquents conçus par des journalistes motivés reprendra le goût de lire mais surtout, sera informés convenablement et deviendra un véritable citoyen soucieux du devenir de sa ville, de son pays et du monde auquel il aspire.
De l’argent, il y en a, des opérateurs économiques patriotiques, il y en a aussi, il ne reste qu’aux responsables de faire cette jointure pour mieux éclairer l’opinion publique nationale, une autre garantie pour la réussite de la Nouvelle Algérie.
Quand on voit tout l’argent déboursé pour les milliers de clubs de football depuis des lustres et avec les piètres résultats qu’ils continuent de nous gaver, on peut douter d’une gestion de milliards qu’ils ont dilapidés. Récemment les hautes instances du football entreprennent de les aider encore une fois en leur octroyant de grands sponsors, ce n’est pas incriminants mais quand on voit le monde de la presse surtout locale l’état désastreux dans lequel elle se trouve, on est en droit de réclamer notre part de considération en octroyant des aides substantielles sur la base de publicités toutes aussi locale, ce qui ne manque pas en ces temps d’essor économique avéré.
N.BENOUAR
