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Le ministère de la santé installe des inspections régionales : Plus de contrôle, plus de rigueur et plus de sanctions

Il était grandement temps pour les pouvoirs publics de décider de l’installation d’inspections régionales relevant de l’Inspection générale de la direction centrale du ministère de la santé et pour cause, le secteur n’en fini pas de broyer du noir malgré qu’il jouit de crédits budgétaires très importants annuellement et ce depuis des décennies. L’Etat a toujours pris en compte la santé du citoyen, non seulement en pourvoyant les infrastructures sanitaires d’équipements et de mobilier adéquat, mais aussi en ressource humaine, tous ces médecins et autres paramédicaux qui se comptent en dizaine de milliers. La masse salariale de tous ces fonctionnaires est énorme et dévore une grande partie des budgets alloués, mais pas que, les consommables occupent à leur tour une place prépondérante pour répondre à des besoins, sans cesse croissants. Le plus gros de ces crédits, vont aux CHU puisque, ces derniers disposent de plusieurs spécialités médicales d’où un afflux tout aussi monstre et qu’à cela, nous ajoutons que ces structures accueillent, non seulement les patients de leur wilaya de compétence, mais de l’ensemble d’une région. La gestion de ces établissements devient de facto désuète, ce qui explique en grande partie toutes les défaillances d’un secteur qui a du mal à se relever. Cette situation est accentuée par un manque de contrôle rigoureux à même de situer, au moins les carences et d’en préconiser des solutions, mais le constat est là pour voir la gestion de nos structures hospitalières livrée à elles mêmes et les résultats sont encore présents pour voir des scandales à répétition sans que des solutions soient apportées.
Cette décision du ministère de la santé à vouloir instaurer un contrôle par le biais d’inspections régionales peut constituer un renouveau pour décharger toutes ces directions de wilaya de la santé qui semblent être débordées ou à tout le moins, incapable de remplir leurs misions qui leur sont dévolues.
Il est de notoriété publique que le citoyen ou les parents de malades ne cessent de crier leur désarroi à chaque fois qu’ils se dirigent vers ces structures sanitaires et de rencontrer toutes les difficultés pour se soigner ou soigner un proche. Entre personnel soignant et agents administratif, le patient est confronté à plusieurs obstacles, ce ne sont pas les exemples qui manquent pour relever des situations dramatiques, au demeurant quasi inexplicables et encore moins acceptables.
Le problème réside surtout dans tous ces lourds équipements médicaux achetés à prix d’or mais qui sont toujours en panne et ne sont pas accessibles aux patients qui doivent compléter leurs examens médicaux chez le privé, lui qui sait gérer ses équipements mais qui exige des sommes, pour la plupart des patients, impossible à supporter. Les cas des scanners, des IRM et même des échographies sont légions, indépendamment des analyses médicales qui sont pratiquement, impossible à effectuer en milieu hospitalier, ce qui n’est pas pour décider d’un diagnostic, synonyme de guérison ou à tout le moins, atténuant les souffrances de malades livrés à eux-mêmes.
En réalité et dans le fond quant au fonctionnement de ces structures, il y a des pratiques mafieuses, voire criminelles puisqu’il s’agit de la santé publique et ce sont les médicaments qui occupent le haut du pavé dans cette spirale infernale. Le vol et surtout les pratiques de certains chefs de service, professeurs de leur état ne sont là pour que pour gérer leur stock mensuel de médicaments, surtout les plus usités et les plus chers et qui sont réservés à des malades privilégiés tandis que pour le patient lambda, il n’a qu’à se débrouiller tout seul ou essayer de mendier quelques sous pour parvenir à se les acquérir. L’un des cas le plus en vue, ce sont ces injections qu’on pratique sur les sujets atteints de DMLA ( dégénérescence maculaire liée à l’âge)’ et dont le prix d’une unité varie entre cent cinquante mille et deux cent mille dinars, c’est dire que les gains ou les privilèges qui en découlent pour favoriser tel ou tel malade sont inimaginables. Idem pour les réactifs servant aux analyses médicales dont l’ensemble des services hospitaliers vous disent la même chose, : « Débrouillez-vous, il y toutes ces cliniques et achetez en même temps les flacons et les tubes » quant à l’imagerie médicales, il ne faut point compter, car c’est réservé encore une fois aux privilégiés qui ne sont autres que des gens fortunés ou occupant des fonctions importantes et la listes est très longue dans ce cas de figure. Même en période difficile, les lits sont réservés aussi pour des privilégiés et leurs proches et tant pis pour ceux qui sont vraiment malades et qui sont indigents à bien des égards.
Comment devant tous ces dysfonctionnements le patient ne se plaint pas et ne crie pas et pour d’autres en arrivent aux mains avec le personnel soignant ? Cela coule de source et c’est encore plus complexe et incompréhensible quand c’est un médecin soignant qui vous confie que le problème émane du chef de service en complicité avec le chef d’établissement qui sont à l’origine de tous ces déboires au grand Dam de tous ces jeunes médecins qui ne demandent qu’à soulager les souffrances de leurs malades sauf qu’ils ne disposent pas de tous les moyens pour y parvenir. Devant ce dilemme qui oppose les internes et leurs « Patrons », c’est toute une carrière qui risque d’être compromise et l’on comprend pourquoi tant de médecins fuient le système sanitaire national, non pas pour l’appât du gain, mais c’est aussi parce qu’il ya des chefs de service qui font la loi. C’est exactement la même chose au niveau des entreprises publiques qui disposent de cadres compétents entre ingénieurs et techniciens mais qui à force de subir les harcèlements de leurs PDG, ont fini par démissionner et laissant au passage des entités économiques censées créer de la richesse, mais qui, en réalité ne font quand dans le déficit chronique. C’est aussi le cas de toutes nos administrations qui ont sacrifié tous ces cadres intègres pour ne laisser que des cancres faire la pluie et le beau temps et d’emmerder le citoyen à coups d’obstacles sans qu’un contrôle ne vienne rétablir un ordre, presque disparu.
Comment alors pour le citoyen, ne pas agir illégalement pour pouvoir se soigner ou soigner un parent, car il faut vivre ces moments difficiles où on peut perdre un être cher à cause d’une radio ou d’une simple analyse médicale quant à la bienséance du médecin, il faut encore faire « le baise-mains » non sans glisser quelques pécules pour s’assurer que leur malade est entre de bonnes mains.
Autant de larcins sont commis dans nos structures sanitaires où il devient impératif et urgent d’y remédier par le biais de ces inspections qui auront fort à faire pour identifier toutes ces pratiques et sanctionner par la même les contrevenants quitte à faire dans l’exemplarité avec les chefs de service, principale cause de tous ces dépassements. Il faut voir tous ces voyages à l’étranger pour des journées internationales de médecine, mais qui en réalité, ne sont exécutées que pour le shopping et le choix des gens qui partent, le budget des ces activités est aussi important surtout qu’il s’agit de devises.
Ainsi, La mission des inspecteurs régionaux consistera à veiller sur l’utilisation rationnelle et idoine des ressources humaines, financières et matérielle, ainsi que des équipements médicaux pour la réalisation des objectifs tracés, en plus du contrôle des conditions générales d’hygiène et de sécurité sanitaire dans les organes et institutions de santé publique et privées, ainsi que dans les institutions de formation relevant du secteur de la santé.

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