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Le front intérieur, un impératif sécuritaire pour la patrie – Le consensus doit être total, sans concession ni légèreté

par N.BENOUAR

Ce n’est pas fortuit que les présidents du sénat et de la l’Assemblée populaire, Salah Goudjil et Brahim Boughali qui se sont penchés sur une question lancinante qu’est le renforcement intérieur. Cela est intervenu à la lumière de la récente réunion du Haut Conseil de la sécurité présidé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune au regard des derniers évènements qui secouent la région et plus largement, toutes ces velléités qui menacent la paix dans le monde.
En effet et si l’on se réfère aux évènements du Niger et du Gabon à l’instar de l’incident qui s’est produit dans les eaux territoriales algériennes à la frontière avec le Maroc, l’inquiétude semble avoir monté d’un cran ce qui suppose que des mesures sécuritaires se devaient d’être prise pour parer à toutes les éventualités. Les propos du président du Sénat sont on ne peut plus claire lorsqu’il déclare : « l’Algérie a besoin d’un front intérieur fort pour faire face aux ennemis de l’étranger qui sont, aujourd’hui, sortis au grand jour ». Le qualificatif de « Grand jour » est un signe qui ne plus de doute quant aux menaces d’attenter au pays sous toutes ses formes à commencer par des provocations qui peuvent entraîner des tensions graves. D’ailleurs, au niveau de nos frontières, tant au Sud Est qu’au Sud Ouest sont maximales et cela concerne toutes nos forces armées.
Certes, beaucoup de nos concitoyens sont conscients de tous ces dangers et s’efforcent à leurs manières de contrer tous ces messages allant de la provocation à la déstabilisation, usant de tous les subterfuges pour entraîner avec eux quelques résidus de traîtres comme cela a été le cas pour le sinistre Djaber de Zighoud Youcef de la wilaya de Constantine qui voulait de concert avec ses acolytes, préconiser une sorte de « Hirak ». Sur ce plan, les réseaux sociaux par l’entremise de quelques activistes basés à l’étranger ont tenté par tous les moyens de reprendre le concept du Hirak, non sans quelques arguments puisés sur le mensonge de la réalité algérienne mais surtout la haine qui les gouverne. L’avantage, ce sont nos services de sécurité et plus particulièrement ceux du renseignement qui sont à l’affût de la moindre activité subversive.
Cependant et si sur le plan militaire, l’Algérie a pris ses dispositions et cela depuis déjà plusieurs années en renforçant son arsenal militaire, tant en matériels et équipements qu’en ressources humaines dont les cadres de notre armée ont parfait leurs connaissances dans les plus grandes universités à l’instar des grandes écoles de guerre. Si notre armée est classée parmi les meilleures du continent et même au-delà, c’est parce que son potentiel est confirmé par les plus grandes puissances du moment. Il n’en demeure pas moins que sur le plan social, c’est-à-dire vis-à-vis du citoyen, plusieurs failles sont perceptibles et que pour y pallier, les pouvoirs publics doivent s’impliquer avec plus de rigueur pour sanctionner tous ces opportunistes qui n’attendent que la confusion pour entrer en scène à l’effet de rendre les choses encore plus difficile.
Dans un premier temps, ce sont les partis politiques qui doivent se concerter pour adopter une ligne commune en mettant en exergue les intérêts supérieurs de la nation, l’histoire du FFS avec Aït Ahmed et ses combattants n’ont pas attendu longtemps pour rallier l’armée algérienne pourtant en plein maquis et de participer activement dans la « Guerre des Sables » avec le Maroc, une position courageuse et combien patriotique qui nous renseigne sur le degré de ce même patriotisme qui gouverne nos héros. C’était aussi le cas de Mohamed Boudiaf qui, lorsqu’il a vu l’osmose du peuple algérien avec son président, lors de ses obsèques, a tout de suite mis fin à son parti d’opposition, le PRS. Bien d’autres cas similaires où de grandes personnalités historiques, malgré leur opposition, ont privilégié l’intérêt de la nation et c’est ce qui fait, toujours et encore, la grandeur de la Patrie.
Aujourd’hui et plus que jamais, la patrie est bel et bien menacée de toutes parts surtout que le voisin immédiat sous les conseils de l’entité sioniste et de la France, entend mener une guerre qui, selon ses conseillers sioniste est en mesure de la gagner puisque lui garantissant des aides substantielles, un peu come ce qui se déroule en Ukraine. L’autre menace qui constitue un relais du précédent, c’est le Sahel, on a commencé avec le Mali, ensuite le Burkina Faso et c’est autour du Niger que les choses ont pris une tournure plus ou moins grave puisque la France ne cesse d’inciter les membres de la CEDEA d’organiser une riposte militaire avec tous les moyens promis par la France. Toutes ces gesticulations sont à prendre au sérieux puisque l’option d’un conflit se dessine de jour en jour et au final c’est l’Algérie qui est visée pour l’affaiblir et affaiblir son influence justifiée dans la région. Plus à l’Est, c’est la Lybie qui est aussi visée, les récents évènements pour une normalisation en catimini avec l’entité sioniste nous renseignent sur les activités de cette dernière pour s’incruster dans la région non sans l’appui du Makhzen, mais pas que puisque des pays du Golfe sont aussi à la manœuvre. La Tunisie n’est pas non plus épargnée car au regard de son économie très précaire, voire en faillite, l’entité sioniste et ses relais dans la région tentent par tous les moyens possibles pour l’inciter à une normalisation synonyme de belligérance contre l’Algérie. Tout un chaos qui se dessine sur tout le Maghreb et le Sahel avec en pointe de mire l’Algérie. Ce qui se dit sur les réseaux sociaux est un signe d’alerte pour comprendre toutes ces menaces dont les conséquences peuvent être tragiques à bien des égards.
C’est le tableau noir qui est en face de nous et come précité, si notre armée est à pied d’œuvre pour contrer toutes ces menaces, le citoyen algérien doit participer activement en ayant un sens élevé de la notion de citoyenneté, notamment dans un contexte de guerre et qu’à ce titre tout individualisme est à proscrire au même titre que toutes ces habitudes que beaucoup de nos concitoyens ont pris pour accumuler des denrées alimentaires en quantité pour les jeter enfin de compte, puisque non consommées et du coup périmés. Le gaspillage doit être banni et tout contrevenant doit être sanctionné sévèrement, en un mot, une loi martiale doit être imposée de manière discrète pour inciter tous les récalcitrants à se conformer aux nouvelles attitudes, car ce qui se passe maintenant est déplorable et ne peut garantir le succès escompté.
Notre référence reste notre guerre de libération nationale qui est encore vivace chez un grand nombre d’algériens et tout le monde s’accorde à dire que si on a pu dégager la France, c’est en grande partie à cause d’un peuple qui a su être solidaire dans les moments les plus difficiles, loin de ce que nous vivons nous, actuellement et nos valeureux combattants et autres Chahids l’ont dit et redit pour déclarer que c’est le peuple qui a était l’héros de la Révolution. Une leçon qui doit nous servir pour protéger notre patrie, nos terres, nos enfants et le legs de nos glorieux chouhadas.

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