Le barrage vert, une prouesse environnementale : Un ouvrage forestier majeur
S’étendant sur une superficie de 4,7 millions d’hectares réparties sur 13 wilayas et 1200 localités, le barrage vert est constitué de 63% du domaine pastorale avec une superficie dépassant les 2,33 millions d’hectares composé d’alfa et de fourrage. Des chiffres longtemps occultés par une Isaba qui ne jurait que par la dilapidation et l’arnaque alors qu’il suffisait de travailler et réunir de vrais et d’immenses dividendes. Tebboune l’a bien compris comme le visionnaire feu Boumediene qui a lancé le projet au début des années 1970.
Le barrage fait son chemin sans trop de bruit depuis la décision du chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune de l’inscrire dans sa feuille de route puisque le projet s’inscrit aussi dans cette dynamique de relance économique où l’agriculture occupe une place prépondérante, mais mieux encore, le projet se veut une option contre la désertification et partant de la création de richesses sur fond de préservation de l’environnement.
Ainsi, on apprend que pas moins de vingt six millions de plants ont été semés entre 2020 et 2023, c’est dire que la cadence des plantations est très dynamique mais pas que puisque l’aspect qualité est de rigueur puisque il y a eu des choix quant aux espèces à planter dans des zones qui répondent au mieux pour chaque espèce. Les experts parlent de critères écologiques à l’instar d’autres critères que sont l’économie et l’aspect social.
En effet avec une telle flore, ce sont les habitants du Sud qui vont profiter de ces nouveaux paysages d’où une prospérité qui engendrera d’autres challenges, mais aussi, cet ouvrage permet la protection des régions du Nord qui subissent les effets de l’érosion des sols et de l’avancée du sable par le fait des tempêtes de sable.
Ainsi et selon des statistiques, il y eut une avancée significative en termes d’habitants vivant dans ces régions puisque la population a carrément doublé ce qui suppose que des richesses sont en train de se créer au regard des potentialités et des vocations de ces mêmes habitants. Le choix réussi de plantation d’olivier, de pistachier, de l’amandier ou encore du caroubier nous renseigne sur le potentiel saharien qui est entrain de connaître un essor surtout que les autochtones redoublent d’ingéniosité pour expérimenter beaucoup d’espèces végétales, synonymes de grandes richesses. Les arbres cités sont, en effet, source de richesses qui vont profiter à tous les algériens mais aussi avec de réelles possibilités d’exporter.
On apprend aussi que l’Etat a accordé un budget conséquent pour cet ouvrage et qui est de l’ordre de 75 milliards de dinars au titre d’un programme de réhabilitation pour la période 2023-2030 la nouveauté aussi réside dans la plantation du figuier de barbarie puisque ce dernier constitue à lui seul un solide rempart naturel contre les incendies de forêts à l’instar de ses feuilles qui sont un véritable fourrage dans l’alimentation du bétail. D’autres cultures vont aussi revoir le jour avec l’alpha dont les applications sont très diverses à l’instar d’autres plantes aromatiques et médicinales, c’est dire que le potentiel est grand et augure de lendemains qui vont changer indubitablement le Sahara algérien.
Toutes ces actions sont bien sûr encouragées par l’Etat qui accorde de larges privilèges et autres soutiens, à l’image des prêts accordés par l’Et aux jeunes pour inciter les agriculteurs à s’investir pleinement dans ce programme si ambitieux puisque des garanties sont accordées notamment avec des assurances qui protègent les agriculteurs en cas de catastrophes naturelles.
En parallèle à toutes ces actions, c’est l’élève âge qui est aussi ciblé, car avec une telle flore, la faune suivra inéluctablement pour le grand bonheur des habitants de ces régions mais surtout pour cette nature qui ne demande qu’à prospérer pour peu qu’on lui accorde un intérêt et surtout un respect. Le retour a toujours été bénéfique pour l’homme qui le nourrit, le vêtit et le protège contre les éléments.
Il reste cependant un point à éclaircir à savoir la classification des terres selon leur vocation et surtout l’identification de leurs propriétaires afin de les inciter à les exploiter selon leur utilité.
N.BENOUAR